La Science en Israël N° 5

5 octobre 2016 1 Par Nico SPRECHER

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B’NAI B’RITH
District 14 ¤ ISRAEL
LOGE FRANCOPHONE 3161 ROBERT GAMZON
JERUSALEM
e-mail : [email protected]

LA SCIENCE EN ISRAËL N°5

 

«  Travail réalisé par Nico Sprecher de l’un des ateliers de la Commission Hasbara (Information) B’NAI B’RITH DE JERUSALEM »

Une scientifique israélienne aide à percer les mystères de Jupiter.

La géante gazeuse a-t-elle un noyau ? Quelle est sa composition ? Comment s’est-elle formée ?
Ravit Helled, astrophysicienne, pourrait bientôt le savoir grâce à Juno.

Quand la sonde Juno de la NASA est entrée dans l’orbite de Jupiter, le voyage de presque 2,7 milliards de kilomètres a été achevé en partie grâce au travail d’une astrophysicienne israélienne.

Ravit Helled, professeur du département de Sciences géologiques de l’université de Tel Aviv, s’est enthousiasmée sur les possibilités de la mission, qui documentera et détaillera les informations sur la planète massive comme cela n’a jamais été le cas, a-t-elle déclaré.

« C’est vraiment amusant et excitant ! C’est génial de voir que le public est intéressé, et cela ajoute une nouvelle dimension à cette recherche », a déclaré le Professeur Ravi Helled dans un communiqué.

Sonde Juno

Sonde Juno

Dessin d’un artiste fourni par la NASA et le JPL-Caltech qui montre la sonde Juno au-dessus de la planète Jupiter. (NASA / JPL-Caltech via AP)

Cinquième planète du système solaire, Jupiter est aussi la plus imposante. C’est une géante gazeuse, une boule d’hydrogène et d’hélium, contrairement à la Terre par exemple.

Le Professeur Ravi Helled, qui a rejoint l’équipe Juno en 2008, travaillera sur la structure et la formation de la planète géante et « mystérieuse ».

« Elle est énorme, n’a pas de surface solide, a des vents forts et des champs magnétiques, et nous ne savons pas exactement de quoi elle est composée », a dit le Professeur Ravi Helled.

« Jupiter est une planète très mystérieuse », a-t-elle ajouté.

Juno doit effectuer 37 survols, dont la plupart entre 10 000 et 4 667 kilomètres au-dessus des nuages de la planète géante, soit une durée totale de 20 mois.

La sonde géante, aussi grande qu’un terrain de basket-ball, « offrira un aperçu des origines, de la structure, de l’atmosphère et de la magnétosphère de la planète ».

Le Professeur Ravit Helled

Le Professeur Ravit Helled

Prof. Ravit Helled speaks at a conference in Germany in 2013. (Screen capture: YouTube)

Le professeur Ravit Helled, astrophysicienne à l’université de Tel Aviv, pendant une conférence en Allemagne en 2013. (Crédit : capture d’écran YouTube)
« Je suis surtout impatiente de recevoir des informations sur le champ gravitationnel de Jupiter.

Cela pourrait être utilisé pour construire son profil de densité, et donc décrire sa composition. Je veux savoir si Jupiter a un noyau central, pour que nous puissions mieux comprendre comment se forment les planètes géantes », a déclaré le Professeur Ravid Helled.

Le programme Juno est dirigé par la NASA, mais il est très international, avec des représentants de pays du monde entier.

A l’issue d’un périple de cinq ans, Juno a réussi à se mettre en orbite autour de Jupiter, la plus grande planète du système solaire, dont elle doit percer les mystères.

Le vaisseau de 3,6 tonnes propulsé par l’énergie solaire a allumé son moteur principal pendant 35 minutes pour freiner sa course. Il a pu ainsi se faire happer par la gravité de Jupiter et s’insérer dans une orbite polaire de 53,5 jours.

« Bienvenue à Jupiter », a lancé un commentateur de la mission au Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena en Californie.

Un signal du vaisseau reçu a indiqué la fin de la manœuvre, provoquant un tonnerre d’applaudissements dans la salle de contrôle.

« Nous sommes autour de Jupiter », s’est réjoui Scott Bolton, responsable scientifique de la mission au Southwest Research Institute à San Antonio (Texas), sans dissimuler une certaine nervosité.

Jupiter et les lunes galiléennes. Crédit Photo: NASA

Jupiter et les lunes galiléennes.
Crédit Photo: NASA

Jupiter and the Galilean moons (NASA)

Jupiter et les lunes galiléennes. (Crédit : NASA)

Juno permettra « de faire un grand pas pour comprendre comment les planètes géantes se forment et le rôle qu’elles jouent dans la formation et l’organisation du reste des systèmes stellaires ».

Les données recueillies vont aussi apporter un nouvel éclairage sur les conditions qui régnaient dans notre système solaire primitif, lorsque la planète était en formation.

Le Néguev accueille la plus haute tour solaire au monde.

Une structure, comparable en hauteur à un immeuble de 80 étages est actuellement en construction dans le lot B du Champ solaire Ashalim à 35 km. au sud de Beersheba.

Quand on pense à «l’énergie solaire», on envisage un réseau de cellules photovoltaïques sur une surface impressionnante. Cependant, si tout se passe selon le plan, l’année prochaine Israël aura la plus haute tour solaire thermique du monde haute de 250 mètres au-dessus du désert du Néguev.

Une fois terminée à la fin de 2017, la centrale solaire thermique va générer 121 mégawatts d’électricité par jour – assez pour alimenter 120.000 foyers. Pendant les heures de jour, elle sera en mesure de fournir 1 pour cent des besoins en électricité d’Israël.

Le projet, qui coûte 2,8 milliards de shekel, (USD 750 billion) comprend 50.600 miroirs commandés par ordinateur répartis sur 3,15 kilomètres carrés qui concentrent la lumière du soleil vers une chaudière au sommet de la tour. L’eau, sur-chauffée à 600°C, fournit de la vapeur pour entraîner une série de turbines et de générateurs. La production de 121 MW aidera Israël à atteindre son objectif de produire 10 pour cent de son électricité à partir de ressources renouvelables d’ici 2020.

Actuellement, les ressources renouvelables génèrent 2,6 pour cent de l’électricité d’Israël.

La tour solaire de 250 mètres de haut est actuellement en construction au sud de Beersheba.. (crédit photo: BrightSource Energy)

La tour solaire de 250 mètres de haut est actuellement en construction au sud de Beersheba.. (crédit photo: BrightSource Energy)

THE 250-METER-HIGH Ashalim Solar tower, now under construction south of Beersheba.

Le champ du projet appartient à Megalim Solar Power Ltd., un consortium composé de NOY Infrastructure & Energy Investment (49,9% de participation), Bright Source Energy (25,05%) et General Electric (25,05%). GE est responsable de la partie ingénierie, l’approvisionnement et la construction tandis que Brightsource fournit la technologie solaire.

Ashalim se compose de trois parcelles qui répondent à un appel d’offres pour fournir 250 MW de puissance au réseau électrique d’Israël une fois opérationnelles. Les centrales thermiques solaires jumelles produiront chacune une puissance de 121 MW, et une troisième sera en mesure de fournir entre 30 et 40 MW.

Des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv inventent un patch cardiaque bionique contrôlable à distance pour remplacer les greffes du cœur.

Le Dr. Tal Dvir et son doctorant Ron Feiner, du Département de Microbiologie Moléculaire et Biotechnologie de l’Université de Tel-Aviv, ont mis au point un patch organique contrôlable à distance pour réparer les tissus cardiaques endommagés. Le nouveau patch, qui combine électronique et tissus vivants, est susceptible de révolutionner la recherche cardiaque et de constituer, dans un avenir proche, une alternative aux problématiques greffes du cœur.
La recherche a été publiée dans la revue Nature Materials.

Patch Bionique

Patch Bionique

Contrairement aux autres cellules du corps, les cellules cardiaques ne se reconstituent pas. Aussi la cicatrice qui se créé après un incident cardiaque persiste-t-elle, diminuant les capacités de fonctionnement du cœur. Aujourd’hui la seule solution est la transplantation, mais les listes d’attente sont longues, alors qu’on estime que la moitié des patients ayant subi une atteinte cardiaque sérieuse meurent dans les 5 années qui suivent.
Le « patch cardiaque cyborg » de l’Université de Tel-Aviv pourra bientôt constituer une alternative. Combinant composants organiques et électroniques, il possède des capacités qui dépassent celles du tissu cardiaque humain: comme lui, il se contracte et se dilate, mais en plus, il se régule comme une machine.

Un cœur « intelligent »

« Avec ce patch cardiaque, nous avons intégré l’électronique et les tissus vivants », commente le Dr. Dvir. « Cela fait très science-fiction, mais c’est une réalité, et nous pensons que cela va faire avancer la recherche cardiaque d’un grand pas. Jusqu’à présent, on pouvait fabriquer des tissus cardiaques organiques, et les résultats obtenus étaient mitigés. Actuellement nous avons produit un tissu bionique viable qui assure un fonctionnement correct du tissu cardiaque ».

Le laboratoire d’ingénierie tissulaire et de médecine régénérative du Dr. Dvir à l’Université de Tel-Aviv est depuis ces cinq dernières années à l’avant-garde de la recherche en cardiologie. A l’aide d’outils nana-technologiques sophistiqués, il travaille au développement de substituts fonctionnels des tissus endommagés de manière permanente par les crises et les maladies cardiaques. Le nouveau « patch cardiaque cyborg », non seulement remplace le tissu organique, mais assure également son bon fonctionnement, grâce à un système de surveillance à distance.

Commission Hasbara 1er octobre 2016

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Eli d’Ashdod pour http://eli-d-ashdod.com/