LA RELATION SECRÈTE ENTRE LE NAZISME ET LE PALESTINISME par Guy Millière
Une campagne pro-palestinienne, initiée par le «Comité pour la Paix en Israël et en Palestine» va s’afficher, en grand, dans le métro de New York. Une cinquantaine de stations vont être couverts de panneaux publicitaires dévoilant quatre cartes de la « Palestine ». Des cartes apposées les unes auprès des autres et qui exposent, à croire ces panneaux, un rétrécissement graduel de sa superficie s’étalant de l’année 1946 à 2010. Sur le côté est indiqué : « 4,7 millions de Palestiniens sont classés par l’ONU en tant que réfugiés ».
Lorsque des auteurs évoquent les liens entre le mouvement palestinien et le nazisme, il se trouve toujours des bienpensants politiquement corrects pour soutenir qu’il s’agit là d’un amalgame injustifiable. Le nazisme, ajoutent-ils en général, est mort en 1945. Affirmer le contraire, poursuivent-ils, équivaut à remettre en cause la singularité abominable de la Shoah.
Je suis et n’ai cessé d’être de ceux qui s’élèvent contre toute relativisation de la Shoah, dont je reconnais pleinement la singularité abominable. J’ai beaucoup écrit sur ce sujet.
Je n’en affirme pas moins que le nazisme n’est pas mort en 1945, et que ses continuateurs les plus dangereux ne sont pas ceux que l’on nomme néo-nazis en Europe – ou ceux que l’on assimile hâtivement aux néo-nazis pour les disqualifier -, mais divers islamistes et adeptes d’un nationalisme arabe, teinté, depuis ses origines, de national-socialisme.
Et j’ajoute que le mouvement palestinien se situe au cœur de cette continuité.
Il est avéré que les divers élans du nationalisme arabe ont d’emblée été imprégnés du national-socialisme allemand. Ils ont, de surplus, entretenu des liens avec le Reich du temps où celui-ci s’évertuait à conquérir l’Europe et à éliminer les Juifs de la surface de la terre.
Les fondateurs du parti Baas, Michel Aflaq et Salah al-Din Bitar, l’ont défini en s’appuyant tout à la fois sur des idées marxistes, fascistes et nationales-socialistes. Et c’est de leur aligotage incertain qu’était issu Rashid Ali al-Kailani, l’organisateur d’un coup d’Etat pronazi contre la monarchie irakienne en 1941. C’est également dans ce courant politique que se sont illustrés Hafez al-Assad et, plus tard, Saddam Hussein.
Leurs idées ont aussi imprégné le mouvement dirigé par Gamal Abdel Nasser, qui s’est emparé du pouvoir en Egypte en 1952. Des chansons à la gloire d’Hitler ont circulé dans le monde arabe bien longtemps après la mort de ce dernier.
Nombre de dignitaires et d’officiers nazis de haut rang ont trouvé refuge et travail en Egypte et en Syrie après la chute du Reich, et y sont resté protégés et actifs jusqu’à leur mort1.
Le principal mouvement islamiste en activité à ce jour, les Frères Musulmans, fondé par Hassan el-Banna en 1928, était lui-même imbibé, dès le départ, d’idées fascistes et nationales-socialistes, qui n’ont pas été abandonnées depuis.
Muhammad Amin al-Husseini, père « spirituel » du mouvement palestinien, nationaliste arabe et islamiste, n’a pas uniquement été un fervent compagnon de route du national-socialisme : il a activement collaboré avec l’Allemagne nazie, jusque dans la conception et la mise en œuvre de l’Holocauste, avant de retourner au Proche-Orient pour tenter d’y fomenter une deuxième Shoah.
Jusqu’au milieu des années 1960, le discours des nationalistes arabes et celui des islamistes n’évoquaient pas la libération de la Palestine, mais uniquement la destruction d’Israël et l’élimination des Juifs du Proche-Orient. Ce discours recelait explicitement un caractère antisémite et exterminationniste, le propre des propos tenus par des gens imprégnés de l’idéologie nationale-socialiste.
En ce temps-là , pour les Arabes, le mouvement « palestinien » n’existait pas, le « peuple palestinien » non plus.
Des officiers proches du KGB, des services du colonel Nasser, et de ceux du parti Baas syrien ont alors inventé le mouvement « palestinien », le « peuple palestinien » et une « lutte de libération nationale ».
Des dirigeants palestiniens ont été sélectionnés et formés, notamment à Moscou2, dont certains sont actifs jusqu’à ce jour, tel Mahmoud Abbas. Un manifeste palestinien a été rédigé et publié en 1968, et cela ne relève pas d’un hasard s’il ressemble de très près, comme l’a noté le journaliste italien Giulio Meotti dans un article récent, au manifeste du Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands publié en 1920.
Comme l’écrit Meotti, « le palestinisme n’est pas la construction d’une identité nationale, mais une construction idéologique au service d’un projet criminel totalitaire… C’est une utopie qui n’attend pas de concessions de la part d’Israël, mais cherche une solution finale ».
Nombre d’Israéliens discernent pleinement à qui ils ont affaire et ce qui est en jeu. Ce n’est malheureusement pas le cas de la gauche israélienne, au sein de laquelle l’aveuglement volontaire règne encore. On sait toutefois que l’aveuglement volontaire est une maladie qui touche toutes les gauches de la planète.
menapress.org, 15 juillet 2012