Une amie sur Facebook , Françoise Humblé ,nous conseille avec juste raison, de relire les livres de Boualem Sansal. Je vais le faire avec beaucoup de plaisir et autant d’admiration que lorsque je les ai lus pour la première fois.
Sansal,un homme intègre,, un auteur admirable que j’ai eu le privilège et la chance de rencontrer lors de sa visite a Jérusalem quand il a reçu très justement le prix de Jérusalem. Une personne très humaine,très courageuse, ne faisant aucun compromis avec ses idées, capable d’en payer le prix, lui haut fonctionnaire algérien destitué de ses fonctions à cause des ses idées.
Courageux car il continue de vivre dans son pays, pas comme certains écrivains qui sont des champions de la liberté, seulement loin de leurs peuples.
Nous avons bien essayé au début de notre court entretien , sur son initiative, de parler dans ce maghrébin algérien très rouillé et rudimentaire chez moi , mais seulement utilisé par lui pour créer entre nous une intimité toute familiale du terroir.
On sentait chez lui un grand amour pour son peuple, une volonté inébranlable de voir son destin s’améliorer.
Il m’a rappelé cette Algérie que j’avais aimée, l’Algérie d’une adolescence douce et insouciante.
Je me suis souvenu en lui parlant de deux compagnons de collège,internes comme moi, un d’origine kabyle, et l’autre appartenant a une famille de notables de Tlemcen, les deux blonds aux yeux bleus.
Notre amitié avait débutée parce que nous partagions la même table au réfectoire, table ou l’on nous exemptait de la purée de pois cassés avec du boudin, une sorte de table a la fois halal et casher.
Nous partagions aussi les mêmes bancs dans la salle d’étude.
Le jeudi après midi jour de sortie j’allais retrouver mes amis du mouvement de jeunesse sioniste et je revenais le soir au collège, toujours avec des brochures sur le kibboutz, l’agriculture et le reboisement d’Israël.
Mes deux amis voulaient les lire. Ils me confiaient qu’un jour, dès leur indépendance acquise, Israel serait leur modèle pour un grand projet agraire car ils ne me cachaient pas leurs sympathies pour ceux qui luttaient pour une Algérie indépendante.
Après le collège, nos chemins se sont séparés, moi pour Israël et eux pour s’engager pour la lutte pour leur pays en tant qu’ étudiants en France.
J’ai appris plus tard qu’ils étaient devenus eux aussi de hauts fonctionnaires de l’Algérie indépendante, pris par l’engrenage du système.
Cette Algérie qui s’est mise a crier à tue tête et faire d’Alger le chantre soi disant mondial des libertés à tel point qu’elle a réussit a les étouffer chez elle. Le rêve de l’Algérien aujourd’hui est d’atteindre l’autre rive.
Dommage. Quel gâchis avec tous ces revenus pétrolifères.
Mais nous conservons un grand espoir concernant ce pays que nous avons tant chéri en voyant œuvrer des hommes courageux comme Sansal. Espérons que grâce a sa ténacité, ses écrits admirables, son talent et l’amour pour la vraie liberté, beaucoup le suivront.
Boualem Sansal un grand auteur algérien
Une amie sur Facebook , Françoise Humblé ,nous conseille avec juste raison, de relire les livres de Boualem Sansal. Je vais le faire avec beaucoup de plaisir et autant d’admiration que lorsque je les ai lus pour la première fois.
Sansal, un homme intègre, un auteur admirable que j’ai eu le privilège et la chance de rencontrer lors de sa visite a Jérusalem quand il a reçu très justement le prix de Jérusalem. Une personne très humaine, très courageuse, ne faisant aucun compromis avec ses idées, capable d’en payer le prix, lui haut fonctionnaire algérien destitué de ses fonctions a cause des ses idées.
Courageux car il continue de vivre dans son pays, pas comme certains écrivains qui sont des champions de la liberté, seulement loin de leurs peuples.
Nous avons bien essayé au début de notre court entretien, sur son initiative, de parler dans ce maghrébin algérien très rouillé et rudimentaire chez moi , mais seulement utilisé par lui pour créer entre nous une intimité toute familiale du terroir.
On sentait chez lui un grand amour pour son peuple, une volonté inébranlable de voir son destin s’améliorer.
Il m’a rappelé cette Algérie que j’avais aimée, l’Algérie d’une adolescence douce et insouciante.
Je me suis souvenu en lui parlant de deux compagnons de collège, internes comme moi, un d’origine kabyle, et l’autre appartenant a une famille de notables de Tlemcen. les deux blonds aux yeux bleus.
Notre amitié avait débutée parce que nous partagions la même table au réfectoire, table ou l’on nous exemptait de la purée de pois cassés avec du boudin, une sorte de table a la fois halal et casher.
Nous partagions aussi les mêmes bancs dans la salle d’étude.
Le jeudi après midi jour de sortie j’allais retrouver mes amis du mouvement de jeunesse sioniste et je revenais le soir au collège, toujours avec des brochures sur le kibboutz, l’agriculture et le reboisement d’Israël.
Mes deux amis voulaient les lire. Ils me confiaient qu’un jour, dès leur indépendance acquise, Israel serait leur modèle pour un grand projet agraire car ils ne me cachaient pas leurs sympathies pour ceux qui luttaient pour une Algérie indépendante.
Après le collège, nos chemins se sont sépares, moi pour Israël et eux pour s’engager pour la lutte pour leur pays en tant qu’ étudiants en France.
J’ai appris plus tard qu’ils étaient devenus eux aussi de hauts fonctionnaires de l’Algérie indépendante,pris par l’engrenage du système.
Cette Algérie qui s’est mise à crier à tue tête et faire d’Alger le chantre soi disant mondial des libertés à tel point qu’elle a réussit à les étouffer chez elle. Le rêve de l’Algérien aujourd’hui est d’atteindre l’autre rive.
Dommage. Quel gâchis avec tous ces revenus pétrolifères.
Mais nous conservons un grand espoir concernant ce pays que nous avons tant chéri en voyant œuvrer des hommes courageux comme Sansal. Espérons que grâce a sa ténacité, ses écrits admirables, son talent et l’amour pour la vraie liberté, beaucoup le suivront.
L’humour juif a cette particularité de tourner en dérision certaines de nos faiblesses les transformant ainsi en notre véritable force qui nous a permis de survivre tant de millénaires.
En voici un exemple, une histoire juive très connue en Israël. Lorsque l’on demande, pourquoi Moshe a mené le peuple juif pendant quarante ans dans le désert avant de rentrer en Terre Promise, on vous répond que Moshe cherchait un pays sans gisements de pétrole et qu’il l’avait finalement trouvé…
Mais voila que cette blague est en train de perdre sa valeur.
Vous savez tous que d’énormes gisements de gaz ont été découverts et que leur exploitation commencera, on l’espère incessamment.
Les humoristes, et ils sont nombreux, devant les polémiques et discussions sans fin pour mettre sur pied des directives de commercialisations, qui ont déjà dépassé plus de quarante semaines, pour arriver a un compromis, montraient une certaine inquiétude.
Enfin nous voyons une solution se profiler a l’horizon.
C’est pour cela que tout le monde se réjouit car cela aurait pu durer encore une fois …quarante ans.
Nous étions une foule très nombreuse a accompagner mardi dernier notre si cher maitre le professeur Beno GROSS [zal] a sa dernière demeure. Toute cette semaine, nous sommes inconsolables ses nombreux élèves qui ont eu le bonheur de suivre ses cours extraordinaires durant des années
Modestement et humblement je voudrais republier un post que j’avais mis sur mon mur le 18 avril dernier:
juste pour faire partager ma joie
Aujourd’hui c’était un grand jour pour moi. Depuis mon intervention chirurgicale fin novembre 2014, je ne suivais plus, pris par mes traitements médicaux et ma convalescence, les cours de notre maitre, le professeur Benjamin Beno Gross, que je suivais depuis plus d’une dizaine d’années tous les vendredi matin, sur une étude passionnante, profonde et tellement pleine d’enseignements riches et précieux sur le Maharal de Prague.
Ce matin, enfin j’ai eu le bonheur et la joie de reprendre ces cours si merveilleux.
Un moment extraordinaire de retrouver des compagnons d’étude depuis plus d’une décennie et notre cher Maitre le Professeur Beno Gross avec lequel nous sommes tombes dans les bras l’un de l’autre l’enthousiasme de l’élève retrouvant son maitre et le maitre son élève.
Yossi Vardi le Business-Angels israélien aux 86 Start-up en 40 ans.
Histoires vécues par nous tous et toutes qui sont un un hommage spécial a nos mères adorées.
C’est en lisant une entrevue exceptionnelle avec Yossi Vardi, le père de nombreuses Start-up à grand succès en Israël que j’ai décidé de glaner quelques histoires sur nos mères juives.
Pour Vardi une grande part du succès de ces Start-up revient aux mères juives.
Pour une mère juive le fœtus qu’elle porte dans son ventre dit il est un fœtus jusqu’au jour ou il devient avocat ou chercheur ou patron de Start-up.
Attablé a la terrasse d’un café, j’entends parler plusieurs mères se vantant des prouesses de leurs fils.
Une d’elles déclare qu’elle a un fils, qui dans l’armée de réserve a un poste très important et très secret mais que dans le civil, il a un poste aussi prestigieux dans une Start-up. Elle n’arrête pas de vanter avec force détails le rôle crucial que son fils joue dans cette entreprise qui fermerait les portes s’il n’était pas a la direction bien sur.
On raconte qu’un fils vient annoncer à sa mère qu’il vient de fonder une Start-up. La mère lui demande, quand allez vous la vendre?
Elles sont comme cela nos mères juives.
Un fils ou une fille vient annoncer a sa maman qu’il a l’intention d’ouvrir une boutique de produits de haute technologie. Première question de la maman; comment va s’appeler la Franchise?
Ce n’est pas une blague mais les mamans veulent avoir le numéro de portable du commandant de l’unité de leur fils exactement comme elles avaient le numéro de téléphone de l’ éducatrice de leurs enfants pour s’inquiéter des progrès de leurs enfants.
J’ai assiste à plusieurs cérémonies de remises de grades à des soldats. Toute la famille est là avec tout l’attirail de picnic et barbecue. Une véritable kermesse. C’est entre une distribution de prix et une réunion de parents d’élèves ou plutôt une fête de fin d’année scolaire.
J’ai vu une caricature sur un quotidien israélien qui montrait un couple qui regardait la télévision pendant que leur fils peut être âgé de 5 ou 6 ans griffonnait des pages. Le père demande que fait il? Et la maman réprimandant son mari en le priant de laisser tranquille leur enfant, qu’il doit être en train de préparer les projets de sa prochaine Start-up.
Vous voyez combien Yossi Vardi avait raison en mettant en évidence le rôle des mères juives dans les succès des Start-up israéliennes.
Yossi Vardi Business Angels 86 entreprises en 40 ans
Startup : « Le secret du dynamisme israélien est que tout le monde a une mère juive » Yossi Vardi
Actualité juin 18, 20151 86
L’entrepreneur Yossi Vardi, qui a soutenu le développement de 86 entreprises en 40 ans, décrypte les raisons économiques, sociales, culturelles et psychologiques derrière le succès de la « Israël Valley »
C’est le « pape » de l’innovation israélienne et l’un des meilleurs ambassadeurs de la « Israël Valley » dans le monde. A 72 ans, Yossi Vardi a déjà fondé ou soutenu 86 sociétés high-tech. Parmi elles, certains des plus beaux fleurons du pays, notamment Mirabilis, la startup qui a mis au point le premier système de messagerie instantanée sur Internet, racheté ensuite par AOL pour 400 millions de dollars.
L’entrepreneur et capital-risqueur analyse pour La Tribune les raisons du succès insolent de la « nation startup ». Un « phénomène unique » lié à la fois à l’histoire, à la culture, à la géographie et à la psychologie de ce pays pas plus grand que la Bretagne. Il revient aussi sur le conflit israélo-palestinien et sur les inégalités sociales qui divisent le pays.
LA TRIBUNE – Israël est un petit pays de 8,2 millions d’habitants, d’une superficie comparable à celle de la Bretagne, mais il dispose de l’un des écosystèmes d’innovation les plus importants au monde derrière la Silicon Valley. Comment l’expliquez-vous ?
YOSSI VARDI – Ce qui se passe en Israël depuis 20 ans est un phénomène unique. Le dynamisme du pays et de sa jeunesse en particulier est palpable, tout le monde a envie de développer un projet. Il y a quelques temps, pour expliquer cela à un journaliste du Wall Street Journal, j’ai demandé à une serveuse prise au hasard dans un café ce qu’elle faisait en plus de son travail. Elle nous a répondu qu’elle préparait un diplôme de langues à Tel-Aviv pour monter une startup spécialisée dans la traduction. C’est très courant. Beaucoup de monde ici a la fibre entrepreneuriale.
Pourquoi ?
Grâce à une combinaison de facteurs uniques au monde. Premièrement, notre gouvernement finance l’innovation via de 21 projets gouvernementaux et des centres de recherche et développement, comme l’Institut Weizmann, qui font partie des meilleurs dans le monde. Nous avons aussi d’excellentes universités, particulièrement axées sur les domaines scientifiques, avec des synergies très fortes entre le monde académique et industriel. Tsahal, l’armée israélienne, obligatoire pour tous les garçons et les filles de 18 ans, est aussi un formidable atout car elle catalyse la recherche et le développement et façonne la mentalité des jeunes, qui y font des rencontres déterminantes.
Ces éléments, tous reliés les uns aux autres, sont primordiaux, mais je croix qu’ils ne suffisent pas pour expliquer le phénomène. Car la vraie raison est culturelle. Les Israéliens ont l’innovation dans le sang. Les jeunes grandissent avec des valeurs fortes, un héritage historique et culturel unique, et surtout, une mère juive ! Le secret du dynamisme israélien est que tout le monde a une mère juive (rires)
La fameuse mère juive est vraiment le pilier de l’esprit entrepreneurial israélien ?
Absolument. La caricature de la mère juive, qui ressent une fierté excessive pour les réussites de ses enfants et les pousse toujours à se dépasser, est une réalité. La volonté de réussir, le goût de l’ambition et le sens de l’exigence font partie intégrante de la culture israélienne. J’ai toujours tenté d’impressionner ma mère, de la rendre fière car elle était très exigeante envers moi.
Pas besoin d’être une mère ou même une femme pour être une mère juive. Moi-même, je suis une mère juive pour mon fils. A 18 ans, il est venu me voir pour me dire qu’il abandonnait le lycée. Avec trois amis, il voulait monter une startup pour créer un système de messagerie instantanée. Je l’ai soutenu. Cette startup, Mirabilis, a ensuite été rachetée par AOL [pour 400 millions de dollars, ndlr] et a révolutionné la manière de communiquer sur Internet…
Comment le pays a-t-il pris le virage des nouvelles technologies, qui font la renommée de la « Israël Valley » depuis 20 ans ?
Contrairement à ce que certains pensent, Israël n’est pas devenu la « startup nation » du jour au lendemain. L’innovation est au cœur du pays depuis avant même sa création en 1947. Quand on y réfléchit, Israël lui-même est une startup ! Les habitants ont dû faire preuve d’inventivité, de sang-froid et de créativité pour assurer leur survie dans un contexte géopolitique tendu, avec des voisins hostiles et le poids de l’histoire. L’innovation a d’abord été dans l’agriculture et les industries de la défense, tout simplement pour assurer la survie des citoyens et de l’Etat. L’électronique et les nouvelles technologies sont arrivées après grâce à la présence du tissu universitaire, de l’armée et du capital humain que je mentionnais plus tôt.
Comment évolue la Israël Valley depuis les années 1990 et le virage de la High-tech ?
Le mécanisme de l’innovation a beaucoup changé en vingt ans. Avant, l’innovation venait des Etats et des grandes entreprises. Maintenant, tout le monde peut lancer un produit innovant. Grâce à Internet, monter une startup nécessite seulement d’avoir une bonne idée, de réunir quelques personnes autour d’une table et de prendre un abonnement à Amazon Web Services pour son infrastructure réseau.
Depuis vingt ans, les barrières à l’entrée sont tombées les unes après les autres. Le secteur public et le secteur privé jouent efficacement leur rôle, il y a beaucoup de business angels et d’incubateurs. Il est de plus en plus facile de lever des fonds en Israël, beaucoup plus qu’ailleurs, car nous en sommes à la troisième génération de business angels.
Autre chose, le succès de la High-tech repose beaucoup sur le transfert de technologies de l’armée au domaine civil. PillCam, qui permet d’éviter les coloscopies en avalant une pilule qui contient une caméra miniature, est un excellent exemple d’une technologie développée à l’origine pour l’armée et qui a trouvé une application dans le domaine civil.
«Dans le judaïsme, un fœtus reste un fœtus jusqu’à ce qu’il devienne un avocat. Et maintenant, jusqu’à ce qu’il fonde sa startup!»
La communication, l’irrévérence et le goût du risque sont les trois piliers. Le sens de la communication et du réseau vient essentiellement de l’armée. Pendant trois ans pour les garçons, deux ans pour les filles, les jeunes se voient confier de grandes responsabilités, ils vivent et travaillent ensemble, discutent et créent des contacts qu’ils garderont toute leur vie. Il est fréquent qu’un jeune de 18 ou 20 ans soit amené à prendre des décisions lourdes de conséquences pendant cette période. Cela forge leur maturité et leur apprend comment communiquer. D’ailleurs, lorsqu’une startup échoue, la raison est souvent l’incompétence sociale, c’est-à -dire une mauvaise communication qui n’a pas permis d’extirper le potentiel du projet.
L’irrévérence ensuite fait partie de nos spécificités. Nous n’avons pas du tout le culte de l’autorité et de la hiérarchie, car ces postures sociales inhibent la créativité. Un employé peut dire au patron que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire les choses, et le patron va l’accepter si l’employé sait de quoi il parle. Ce mode de fonctionnement surprend beaucoup certains immigrés quand ils débarquent ici !
Autre élément essentiel, l’échec n’est pas rédhibitoire en Israël, bien au contraire. Au Japon ou dans certains pays européens comme l’Allemagne ou la France, l’échec est mal perçu. Ici, il est considéré comme formateur. On ne va pas non plus vous décerner une médaille pour avoir échoué, mais on va en déduire que vous en avez tiré quelque chose. Quelqu’un qui n’a jamais échoué est beaucoup plus suspect que quelqu’un qui s’y est repris à plusieurs fois. Si vous écoutez une conversation entre trois entrepreneurs au restaurant, ils ne se vanteront pas de leurs succès mais ils parleront plutôt de l’opportunité qu’ils ont ratée. On dit que dans le christianisme, un fœtus devient un être vivant dès la conception, et que dans le judaïsme, il reste un fœtus jusqu’à ce qu’il devienne un avocat. Désormais, c’est plutôt jusqu’à ce qu’il fonde sa startup !
Vous avez lancé ou soutenu 86 startups, ce qui fait de vous le «pape» de l’innovation israélienne. Comment les sélectionnez-vous et pourquoi ?
Je soutiens uniquement des entreprises dans les secteurs d’Internet et de la High-tech. Si une équipe motivée tient un projet innovant qui apporte quelque chose de neuf au consommateur final, je finance. En moyenne, je me positionne en amont, lors de la création de la startup, avec des tickets de 100.000 dollars environ pour lui permettre de se lancer et de trouver d’autres investisseurs. J’ai aidé 86 entreprises. 25 ont ensuite été rachetées à l’international, ce qui fait de moi l’un des meilleurs Business Angels du pays. 27 ont fermé, ce qui fait de moi l’un des pires Business Angels du pays. Il faut prendre des risques !
De plus en plus de startups israéliennes sont rachetées par des entreprises internationales, qui prennent la technologie et la développent en leur nom. Cette fuite des talents fait débat en ce moment. Qu’en pensez-vous ?
Je comprends les inquiétudes, mais je ne les partage pas du tout. Je trouve que c’est une très bonne chose. Nous sommes très bons pour lancer des startups et développer des technologies innovantes, mais beaucoup moins pour passer à l’étape suivante de la Scale-up, qui nécessite de lever des fonds et d’embaucher. Dès que le marketing et la finance entrent vraiment en compte, nous sommes moins bons, car ce n’est pas notre culture. De plus, les entreprises internationales qui rachètent nos startups implantent souvent leur R&D en Israël, car nous avons le capital humain. Intel emploie 12.000 personnes dans le pays, c’est le premier employeur privé. Nos technologies sont peut-être moins visibles car elles sont exploitées par une grande marque étrangère, mais cela n’empêche pas qu’il y a des technologies israéliennes dans chaque ordinateur, par exemple.
Quel est votre regard sur les autres écosystèmes d’innovation dans le monde ?
L’innovation est partout, des Etats-Unis à la Chine, qui a investi 200 millions de dollars chez nous en 3 ans, en passant par la République tchèque et l’Afrique. Le champ des possibles s’est élargi, notamment avec le téléphone portable qui est un ordinateur plus puissant que celui qui a amené Neil Armstrong sur la Lune. Les écosystèmes se développent à toute vitesse. Regardez Berlin, qui n’était rien il y a huit ans et qui développe un tissu formidable de startups. Ceci dit, je pense que la Silicon Valley va continuer a être le cœur de la High-tech pendant les cinquante prochaines années. Comme Israel, l’écosystème d’innovation y est très solide.
Le succès de l’économie israélienne cache pourtant de profondes disparités, notamment vis-à -vis des minorités arabe et orthodoxe.
Le fossé social est énorme en Israël, beaucoup plus que dans les autres pays de l’OCDE. Les chiffres du chômage montrent que les minorités, notamment les arabes israéliens et les ultra-orthodoxes, sont moins intégrées à l’économie. Le secteur de la High-tech est l’un des symboles de cette société divisée. Ces minorités représentent 30% de la population active. Ils sont moins diplômés que la moyenne, la plupart s’arrêtent au premier degré. Leur contribution dans la High-tech est très faible, même si elle progresse ces dernières années. Il faudrait intensifier leur intégration. De manière générale, je pense que le pays se focalise trop sur les plus favorisés et ceux qui réussissent le mieux à l’école.
Le mouvement du BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) s’est intensifié récemment. Craignez -vous l’impact d’un boycott sur l’économie ?
Je ne suis pas inquiet du coût financier du BDS. Après tout, Israël s’est construit dans l’adversité et le père du développement de l’industrie de l’électronique est le boycott arabe de la fin des années 1960. Trouver des solutions face aux difficultés fait partie de notre ADN.
Par contre, la situation actuelle est une tragédie pour tout le monde. La chose à prendre en compte, ce n’est pas l’impact financier du boycott mais plutôt l’impact politique, social et moral du conflit israélo-palestinien. J’aimerais qu’on puisse arriver à une paix avec les Palestiniens, car vivre en paix est la chose la plus importante. L’éducation et à la réduction de la fracture sociale dans le pays sont aussi des défis majeurs. Il y a des choses plus importantes que la High-tech.
C’est avec une grande émotion que j’ai assisté a une cérémonie rendant hommage a une personne de son vivant pour laquelle j’éprouve beaucoup d’estime et d’admiration.
Jeudi soir j’ai eu le bonheur et le privilège d’assister a Jérusalem a la remise du prix Yehuda AMICHAI de poésie en hébreu au poète Erez Biton. Yehuda est celui a notre époque qui a le mieux chante dans ses poèmes innombrables la grandeur et la beauté de Jérusalem et cela en hébreu, comme André Chouraqui l’a fait dans la langue de Molière.
La famille et les amis de Yehuda AMICHAI récompensent chaque année un poète s’exprimant en hébreu. Erez BITON est un poète ne en 1942 a Oran en ALGERIE, de parents marocains. Toute la famille monta en Israël en 1948. En 1952 alors que le jeune Erez n’avait que dix ans il se blessa très gravement en manipulant une grenade dégoupillée qui se trouvait dans un champ ou il jouait avec des amis. A la suite de cet accident grave il perdit complètement la vue, Il fut place a Jérusalem dans une institution spécialisée ou il continua ses études. Il terminât ses études secondaires, puis anime d’une volonté extraordinaire il continua ses études a l’université Bar Ilan, obtint un diplôme en sciences sociales. Il travailla pendant de nombreuses années dans ce domaine avant de se consacrer entièrement a l’écriture comme poète et journaliste. Je me souviens avec quelle émotion je lis son premier recueil « offrande marocaine » en hébreu. Erez a été et est toujours un poète engage contre l’injustice sociale,pour la jeunesse des localités lointaines et pour la préservation du patrimoine des juifs d’Afrique du Nord.
Au moment où Erez monta sur scène pour recevoir le prix, je n’ai pu m’empêcher de verser une larme et de penser a Luis Borgès recevant le prix de Jérusalem en 1971. Il était lui aussi aveugle a cette époque. Même expression noble du visage, beaucoup de bonté dans les traits et beaucoup d’amour dans leurs discours.
Dans ses paroles de remerciement très touchantes Erez rappelant qu’il y a plusieurs années il avait participe a une soirée littéraire avec Yehuda AMICHAI à Arad dans le sud du pays.
Sur le chemin du retour ,ils partagèrent le même taxi. Erez Biton demanda a AMICHAI de lui décrire ce qu’est le désert. Alors AMICHAI lui pris la main fortement et resta silencieux. au bout de ce long silence il dit a Erez c’est cela le désert. Erez nous lit un poème qu’il avait écrit a cette occasion.
Prenant la parole après Erez la veuve de Yehuda AMICHAI nous lit un poème que son regrette époux avait écrit sur ce même épisode.
Bravo au comité de sélection du prix. Il ne pouvait faire un meilleur choix que rendre un hommage bien mérite a Erez Biton qui nous a donne a tous une grande leçon de courage et de persévérance dans la plus noble humilité.
En ce jour de commémoration du souvenir de ceux qui ont donné leurs vies pour que nous puissions vivre normalement et en toute sécurité dans notre cher pays, mes pensées les plus fortes et les les plus émouvantes sont pour Pascal Abrahami zal ,si proche de nous et dont les parents sont plus que des amis, une famille proche par des racines communes, bien sur sans oublier tous les autres héros tous ceux qui ont donne leurs vies pour Israel
Pascal Abrahami était déjà une légende durant sa vie et non pas seulement après sa mort. Il a consacre toute sa vie a la défense d’Israël’. Ce sont les paroles prononcées par notre président Shimon Peres lors de la cérémonie de remise d’un diplôme de distinction a la famille du cher et regretté héros Pascal Abrahami mort lors d’un combat en aout 2011 a la frontière égyptienne.
C’était un héros doté d’une personnalité spéciale un soldat et un gentleman dont la conduite restera toujours exemplaire pour les générations a venir.
Son sourire discret au coin des lèvres trahissait une tendresse particulière, une humilité sans précèdent, un amour pour son prochain, un égard pour tous, sans jamais mettre en avance sa personnalité spéciale d’un héros qui ne pensait qu’a la défense de son pays titulaire de décorations militaires importantes que seuls ceux qu’on appellent les héros d’Israël ont reçues.
Il avait 49 ans au moment de ce drame, un âge ou peu de soldats sont encore en service comme combattants dans une unité d’élite. Je n’oublierai jamais ces conversations que j’ai eu avec lui a plusieurs reprises. Je lui demandais de cesser d’être un combattant d’élite et de prendre un poste a l’étranger dans une représentation d’Israël, charge de la sécurité comme l’ont fait tant de ses collègues, sa réponse était toujours la même.
Il voulait rester près des jeunes soldats, il avait encore beaucoup a leur donner, à partager son expérience et être près d’eux durant de délicates opérations. D’ailleurs, il prenait part à l’entrainement comme les jeunes pour avoir les mêmes aptitudes physiques qu’eux. Le rabbin de la synagogue ou il priait chaque fois qu’il était chez lui nous racontait qu’il était toujours le dernier a quitter le temple car il voulait mettre de l’ordre dans la synagogue, remettre les livres a leur place ranger les chaises.
Le rabbin nous confiait qu’il était loin de se douter que Pascal faisait partie d’une unité d’élite et qu’il était titulaire des plus hautes décorations pour avoir éliminé de nombreux terroristes et sauvé tant d’innocents. Quand des fidèles lui racontaient que Pascal s’occupait de sécurité, il était sur qu’il était un préposé a la sécurité, à l’entrée d’un édifice quelconque.
Jusqu’à sa mort personne dans sa famille n’était au courant de ses distinctions militaires et de ses médailles. il restait simple, affable, familial, jovial et près de tous.
Pascal reste un exemple ,une émulation pour les générations de jeunes futurs soldats. C’est pour cela que ceux qui l’ont aimé et admiré, et en premier lieu sa famille la plus proche, son épouse, enfants, parents, et frères, se sont mobilisés et ont créé une association dont le but est de faire connaitre Pascal et le message exceptionnel qu’il nous laisse: HEROÃSME et HUMILITE, cette association va dans les institutions éducatives porter ce message. Un livre important sur Pascal est en préparation. Un film est déjà prêt, réalisé par le cinéaste bien connu David Szerman, voici un extrait du lancement du film
Le film dans son intégrité avec sous titres en français sera présente le 7 mai 2014 a 19.00 heures a la Wizo Dona Grazia 1 rue Mapo a Jérusalem . Plusieurs expositions sur le thème de l’héroïsme et en hommage a Pascal se sont tenues.
Le Keren Kayemet localise un lieu qui portera le nom de Pascal. Un site internet sur Pascal est en voie d’achèvement.
Toutes ces actions sont animées par un seul but que les jeunes suivent ce chemin tracé par Pascal, servir son pays, combattre avec héroïsme et dévouement comme l’a fait toute sa vie notre héros Pascal.
Nous nous recueillons avec respect et admiration pour perpétuer son souvenir. Que son message guide les générations futures PASCAL plus grand que la vie comme aiment dire les jeunes en hébreu, une vie qui dépasse l’imagination.