Israël ne respecte pas les droits de l’homme, dit Ahmadinejad qui, lui, les respecte parfaitement

Le titre que je viens d’écrire est un peu long. L’article, lui, sera bref. Je pense que les radios, les télévisions, les journaux qui se font l’écho du rapport émis par le Conseil contre les droits de l’homme de l’ONU se rendent coupables de propagande totalitaire, d’incitation à la haine et d’incitation au meurtre et au génocide.

Ces gens disposent des mêmes informations que moi. Ils ne peuvent donc ignorer pourquoi j’écris Conseil contre les droits de l’homme : ce Conseil est bien davantage qu’une imposture. C’est une insulte à tout ceux qui se sont battus pour la dignité de l’être humain partout sur terre. C’est un crachat au visage des survivants des systèmes totalitaires du vingtième siècle, un coup de pied donné dans le flanc des survivants d’Auschwitz et de ceux du goulag.

Ce serait risible si ce n’était ignoble. Israël est la seule démocratie du Proche-Orient. Le Hamas est un mouvement aux intentions génocidaires explicites. Les gens qui étaient à bord du Mavi Marmara étaient des djihadistes aux intentions meurtrières, armés d’instruments destinés à mutiler et à tuer. Dans un monde où l’expression « droits de l’homme » voudrait encore dire quelque chose, c’est le gouvernement turc et l’IHH qui devraient se trouver condamnés et mis au ban du monde civilisé. Dans ce même monde, une action internationale serait menée non pas pour soutenir un mouvement totalitaire tel que le Hamas, mais pour le mettre définitivement hors d’état de nuire.

Au lieu de cela, il y a, à Genève, un Conseil qui incarne les droits de l’homme façon Ahmadinejad (qui, lorsqu’il vient y parler, reçoit un accueil triomphal) et façon gouvernement soudanais. Il y a des Occidentaux qui vont faire les pitres et les carpettes dans ce Conseil. Et il y a des journalistes pour relater le tout. Et ce sont ces mêmes journalistes qui vont prétendre s’apitoyer sur les victimes de massacres au Darfour ou pour s’inquiéter des prises d’otage par al Qaida ? Un peu de cohérence et de décence, mesdames et messieurs, vous ne pouvez pas être au Soudan et au Niger du côté des victimes et, tels des transformistes, vous placer du côté des bourreaux quand vous regardez du côté de Gaza ou de l’ignominie qui a son siège à Genève. Savez-vous ce que les mots éthique et dignité signifient ? J’ai toujours été très mal à l’aise en voyant qu’un moment de silence était respecté chaque année en Israel en souvenir des victimes de la shoah. Les descendants des victimes se souviennent. Il me paraît indécent que les descendants des bourreaux ne respectent pas un moment de silence.

Mesdames et messieurs les journalistes des grands médias, vous incitez à la haine au meurtre et au génocide comme d’autres journalistes le faisaient en Europe dans les années1930. Encore un effort, et vous écrirez comme Robert Brasillach dans Je suis partout. Un tout petit effort, vous y êtes presque. Vous me direz que c’est contre Israël que vous incitez à la haine, au meurtre et au génocide, je sais. Vous n’avez sans doute pas remarqué qu’Israël est le seul Etat juif et que c’est aussi le seul Etat dont vous semblez chaque jour souhaiter la disparition comme, voici soixante dix ans, on souhaitait la disparition des Juifs. Comme c’est étrange, et quelle coïncidence ! Vous n’avez sans doute pas remarqué que les gens que vous soutenez sont aussi antisémites que leur maître à penser moustachu et allemand d’il y a sept décennies et qu’ils lisent Mein Kampf. Comme c’est étrange encore, et décidément, quelle coïncidence ! Vous vous dites de gauche ? Goebbels aussi se disait de gauche. Vous devriez relire Goebbels : vous auriez presque l’impression de lire un discours d’un dirigeant du Hamas, à quelques mots près. De plus en plus étrange, non ?

Vous ne m’inviterez plus à vos micros, sans doute. J’assume. J’ai toujours eu de l’aversion pour les gens qui mentent, censurent et pratiquent le racisme et l’antisémitisme sans avoir l’air : et je vous le dis, vous aimeriez ne pas avoir l’air. Mais, hélas, pour vous, vous avez tout à fait l’air. Si vous cherchez une image de l’imposture, ne cherchez pas loin : regardez vous dans un miroir. Il reste quelques journalistes honnêtes, certes. Je ne donnerai pas leur nom : les couloirs des rédactions, par les temps qui courent, ne sont pas sûrs.

Si vous n’avez pas la liste des pays membres du Conseil contre les droits de l’homme, je vous en donne quelques-uns : L’Angola, Bahrein, le Bangla Desh, le Burkina Faso, le Cameroun, la Chine, Cuba, Djibouti, le Ghana, le Gabon, La Jordanie, le Kyrgyzstan, la Libye, la Malaisie, la Mauritanie, le Nigeria, le Pakistan, le Qatar, la Russie, l’Arabie Saoudite, la Thailande, l’Ouganda, l’Uruguay, la Zambie. Ajoutez quelques idiots utiles, les Etats-Unis, la France, la Belgique, l’Espagne ou la Pologne. Secouez bien le mélange. Si cela ressemble aux droits de l’homme, c’est que je fais un mauvais rêve. Qu’on me réveille, vite !
Guy Millière

PS Si vous voyez ces braves gens condamner les violations des droits de l’homme dans l’un des pays que j’ai cités, écrivez-moi. Mais j’oubliais : tout ces pays sont impeccables en matière de droits de l’homme. Im-pec-cables.

UN YISHOUV QU’EST-CE ?

Avides de nature, de silence, à la recherche d’un endroit sans soucis où leurs enfants pourront s’épanouir en toute liberté, un endroit sans drogue, sans violence, sans pollution, à l’opposé de tout ce qui se vit dans les grandes agglomérations (l’Eden en quelque sorte). Des juifs s’installent en plein désert sur une montagne où rien ne pousse, pleine de rochers, et de quelques lichens, et y installent leurs maisons. Parallèlement, des bédouins décident de planter leurs baraques aux abords des villes telles que Beer-Shev’a.

Quelle différence entre les deux situations ? Les juifs se sont installés sur une terre habitée jadis par leurs ancêtres il y a 3000 ans et dont ils ont été chassés par les Jordaniens en 1948, j’ai nommé la Judée, et la Samarie. Les Bédouins habitués au nomadisme ont préféré changer leurs habitudes pour s’installer dans des « favélas » comme au Brésil par exemple, dans l’espoir de bénéficier de la proximité de la ville et d’y vivre mieux.

Les israéliens venus au Yishouv, en butte à des attaques permanentes des arabes, clôturent le terrain entourant leurs maisons, et se mettent à défricher et à cultiver les champs alentour par un retour total aux sources puisque leurs ancêtres étaient éleveurs ou agriculteurs.

En fonction des différentes administrations israéliennes, les autorisations de créer, un Yishouv puis d’y construire sont alternativement délivrées, règlementées, ou gelées.

Les arabes contestent les Yishouvim, mais de leur côté font tout pour construire au milieu des israéliens, car la démocratie empêche en Israël le distinguo entre un permis de construire déposé par une personne en fonction de sa confession.

Depuis 10 mois un moratoire sur la construction a été unilatéralement décrété par l’administration israélienne à l’intérieur de tous les Yishouvim, il ne s’agit pas de constructions en dehors de ces terres, et surtout pas dans des zones habitées par des arabes, uniquement de constructions à l’intérieur des clôtures précisées plus haut, ce moratoire a pris fin le 26 septembre à minuit. Voir l’article http://eli-d-ashdod.over-blog.com/article-le-gel-des-construction-doit-il-etre-prolonge-57825940.html

A remarquer que l’administration israélienne n’a pas réclamé en parallèle un gel des constructions arabes sur son territoire.

Cette décision administrative n’a pas à faire débat dans l’opinion publique internationale, car la contester est un déni de démocratie, il s’agit d’une décision prise par un gouvernement démocratiquement élu soutenu par une majorité des électeurs « dits de la majorité silencieuse » qui se sont largement mobilisés cette journée du 26 septembre pour envoyer à travers la Judée et la Samarie des dizaines d’autocars de gens venus en famille assurer de leur soutien les populations des Yishouvim au bord des larmes.

De nombreux députés étaient présents à toutes ces manifestations et ont pris la parole pour assurer les habitants de leur appui dans cette période difficile, de nombreux journalistes étaient présents pour couvrir l’événement, il est regrettable que la seule image retenue, était une toupie en train de déverser son béton dans une rigole.

Muriel NABET membre du LIKOUD, et candidate à la candidature, été interviewée par Radio France, RFI, et d’autres médias écrits ou parlés, elle a précisé sa position « Nous ne renouvellerons pas l’expérience de l’abandon du Goush Katif qui nous a valu en retour 7.000 missiles sur les populations civiles des villes frontières de GAZA.

Frédéric BARREYRE de Radio France, lui a alors affirmé, mais Madame vous n’êtes pas pour la paix.

Je suis intervenu, demandant qu’on me réserve la réponse, et qu’on laisse Muriel continuer son exposé.

J’ai ensuite précisé les points suivants :

Vous nous parlez de paix que vous voulez à tout prix, mais avec qui voulez-vous que nous fassions la paix ? Le Hamas qui parle de nous éradiquer ? Le Hezbollah qui est sur la même longueur d’onde ? Mahmoud ABBAS qui ne voulait pas négocier en direct avec nous depuis la mise en place du gouvernement NETANYAHU démocratiquement élu ? Salam FAYAD premier ministre de Mahmoud ABBAS, et qui ne tient pas du tout le même langage ? Les autres arabes toujours en guerre avec nous depuis plus de 6 décennies ?

Lorsque nous avons étés défaits en 1939, les allemands nous ont fait signer un armistice assorti d’une capitulation sans conditions. A la fin de la guerre en 1945 les allemands à leur tour ont du signer une reddition sans conditions. Lorsqu’on perd la guerre, le vainqueur dicte sa loi et le vaincu s’exécute. Il paie les dommages de guerre. En Israël nous avons gagné de nombreuses guerres, mais à chaque fois les pays sont intervenus à l’ONU afin que cessent les hostilités. Ils portent la responsabilité de ces guerres non terminées où le vaincu est assuré de qui perd gagne, et ne prend ainsi pas conscience de son échec. Si nous avions conclu les guerres par des cessations des hostilités soumises à nos conditions, les arabes auraient depuis longtemps reconnu l’Etat d’Israël.

Nous sommes prêts à faire la paix avec nos voisins, mais cela est conditionné par les points suivants :

Reconnaissance d’Israël comme un état juif.

Supprimer des classes dès la maternelle les livres d’histoire falsifiée aimablement fournis par la Communauté Européenne incitant les élèves dès la prime enfance à la haine des juifs.

Eduquer leurs enfants dans le respect de leur voisin Israël.

Accepter que le nouveau pays créé soit démilitarisé, et contrôlé par Israël. (L’Allemagne depuis 1945 est occupée par les 4 pays vainqueurs de la deuxième guerre mondiale, et ce 65 ans après, ça ne l’a pas empêchée d’avoir un PIB supérieur à celui de la France au bout de quelques années).

Lorsque toutes les factions reconnaîtront ce cadre, la paix pourra être signée, les détails insignifiants de limites territoriale et de sa continuité en découleront sans problème. A remarquer que ce plan n’est pas tellement éloigné de la solution préconisée par l’Arabie Saoudite.

Eli d ‘Ashdod

LE GEL DES CONSTRUCTIONS DOIT IL ETRE PROLONGE ?

LE GEL DES CONSTRUCTIONS DOIT IL ETRE PROLONGE ?

Les Etats Unis, et l’Europe relaient cette demande de l’AP, les journalistes dont la règle devrait être d’informer le public par des règles d’objectivité présentant les deux avis d’un litige ce qui s’appelle l’information, et seulement ensuite commentant en respectant la règle N° 1 de tout journaliste qui se respecte, séparer l’information du commentaire. Pour faire plus court, (besoin d’information succincte, timing trop serré des JT ou des journaux parlés). Cette règle est devenue le commentaire, à condition qu’il rentre dans le moule. Avant de répondre à cette question rappelée en titre, il est bon d’expliquer pourquoi le gel.

Lors des pourparlers de la précédente administration israélienne sur le départ, des concessions jamais vues ont été accordées à l’AP, qui a différé sa réponse en vue des positions éventuelles de la nouvelle administration.

Mahmoud ABBAS nous a tout simplement dupliqué la position de Yasser ARAFAT qui avait fait de même après les accords d’Oslo déclenchant la première intifada.

Lors de la mise en place de l’administration actuelle dirigée par Benyamin NETANYAHU, Mahmoud ABBAS a formulé de nouvelles exigences.

Gel de toutes les constructions en Judée, en Samarie, et à Jérusalem Est.

Création d’un Etat Palestinien sur les frontières de 1967.

Accord sur une force internationale de surveillance pourvu qu’aucun « juif » n’en fasse partie. Vous remarquerez qu’il n’est pas précisé « israélien ». Cette dernière revendication que personne n’a relevée, est inacceptable, parce que la qualification de ceci c’est tout simplement du racisme.

Benyamin NETANYAHU en conciliateur avéré décréta alors un gel unilatéral des constructions pour une période de 10 mois dont le terme est le 26 septembre à minuit, pensant débloquer la situation. Pour les autres demandes, il a été répondu qu’elles feraient l’objet des négociations, et ne pouvaient être définies auparavant. Immédiatement toutes les constructions d’habitations ont été stoppées à l’exclusion des immeubles publics (écoles, administrations etc).

Mahmoud ABBAS n’a pas profité de cette offre, voulant toujours plus sans rien offrir en contrepartie. 15 jours avant la fin du moratoire, il a accepté du bout des lèvres de se retrouver en face de nous mais en présence d’un tiers uniquement. Hilary CLINTON d’abord, puis elle et les Egyptiens, et les Jordaniens ensuite, pour enfin nous dire que si le moratoire prenait fin, il cesserait aussitôt les négociations. Que n’a t-il pas profité des 10 mois offerts ?

Conséquences du moratoire :

Des familles s’agrandissant par la naissance d’enfants ne peuvent faire évoluer leur maison comme prévu.

Des pans entiers de l’industrie de la construction acculés à la faillite.

Un jeune couple marié depuis 2 ans décide d’acquérir un terrain, armé d’un permis de construire en bonne et due forme, il débute les travaux, deux jours après le moratoire se met en place, le couple doit rembourser son crédit, et payer un loyer, ils sont asphyxies financièrement.

Des drames humains qui ne peuvent être mis en balance avec les tergiversations de Mahmoud ABBAS.

Au vu de ces éléments, le gel des constructions ne semble pas une bonne solution pour favoriser les négociations, l’arrêt du moratoire permettra à des personnes ou des entreprises en grandes difficultés financières de retrouver une vie sans drames.

Eli d’Ashdod

Tony BLAIR « Laissez-moi vous dire pourquoi je suis un fervent défenseur d’Israël »

Tony Blair salue le redémarrage des pourparlers de paix directs dans son discours de Herzliyah

Il existe deux formes de délégitimation. L’une est de type traditionnelle, évidente et attendue si l’on considère les milieux d’où elle provient. Il est facile de faire face à ce premier type qui se présente sous la forme d’une attaque constante de la part de ceux qui remettent ouvertement en question le droit d’Israël à exister. S’il est facile d’y faire face, c’est parce que ses méthodes sont particulièrement limpides. Quand le président de l’Iran dit qu’Israël doit être rayé de la carte, nous savons tous ce qu’il en est. Je ne dis pas ça, bien sûr, pour minimiser la menace. Cette menace reste constante et sérieuse. Je dis juste que si c’était là la seule forme de délégitimation à laquelle nous serions confrontés, elle ne nécessiterait pas de convoquer une conférence d’analyse mais simplement d’engager un processus d’action.

L’autre forme de délégitimation est plus insidieuse, plus difficile à définir, plus difficile à anticiper et plus difficile à contrer. Principalement parce que beaucoup de ceux qui la pratiquent nient férocement qu’ils le font. C’est cette forme qui menace aujourd’hui de se développer et son impact est potentiellement très important, partant notamment du fait qu’elle n’est pas évidente.

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Je définirais cette forme de délégitimation de la façon suivante : il s’agit d’une résistance, parfois consciente mais souvent inconsciente, quelquefois à la limite du refus, à accepter qu’Israël peut avoir un point de vue légitime. Veuillez noter que j’ai parlé d’un refus d’accepter qu’Israël a un point de vue légitime. Je ne parle pas d’un refus d’approuver son point de vue. Les gens sont parfaitement en droit d’être en accord ou en désaccord avec Israël, mais il s’agit plutôt ici d’un manque de volonté à écouter l’autre partie, à admettre qu’Israël a des arguments probants, à embrasser la notion que le sujet est complexe et que cette complexité exige que l’on comprenne le point de vue de l’autre.

Le défi par rapport à cela est que cette forme de délégitimation ne provient pas de personnes malintentionnées mais au contraire bien intentionnées. Ces personnes nieraient vigoureusement une telle caractérisation de leur état d’esprit. Ils évoqueraient immédiatement la souffrance injuste des Palestiniens, les actes injustifiables de l’armée ou du gouvernement israélien et diraient, d’ailleurs avec raison, que le fait de critiquer Israël ne veut pas dire le délégitimer. De telles opinions sont monnaie courante en Occident.

Ces gens vous diront qu’ils sont en faveur d’une solution à deux Etats et brandiront cela comme la preuve positive qu’ils acceptent pleinement l’existence d’Israël.

Le problème est que, bien que leur thèse soit correcte en théorie, en pratique, ils utilisent l’œil en bandoulière de l’Amiral Nelson lorsqu’il s’agit de pointer la longue-vue de leur jugement sur le cas d’Israël. A proprement parler, le cas d’Israël se trouve totalement en dehors de leur champ de vision.

Ainsi, pour prendre l’exemple de Gaza, ils n’accepteront pas qu’Israël ait le droit de contrôler les navires transportant une livraison vers Gaza, même si rien que cette année plus de 100 roquettes aient été tirées depuis ce territoire sur Israël, sans parler des multiples enquêtes relatives à la flottille, à propos desquelles il y aura naturellement un débat très virulent. Je veux ainsi parler de ce genre de refus d’accepter que, quelque soit la façon dont on voit la chose, aucun gouvernement israélien ne pourrait être indifférent à la possibilité que des armes et des missiles soient importés à Gaza.

Je me retrouve souvent dans un type de discussion spécifique à propos de la Cisjordanie qui se déroule de la manière suivante : Quelqu’un dit : « alors vous soutenez l’occupation ». Je réponds : « Ce n’est pas vrai : je souligne simplement le fait que si un Hamas avec le même état d’esprit qu’actuellement envers Israël venait à prendre le contrôle de la Cisjordanie, Israël aurait légitimement le droit d’être inquiet pour sa sécurité ».

Un certain type d’échange continuel que j’ai avec certains de mes collègues européens, de loin pas tous, consiste à leur présenter l’argument suivant : n’appliquez pas au gouvernement israélien des règles que vous n’appliqueriez même pas en rêve à vos propres pays. Dans chacune de nos nations, si nos voisins directs se mettaient à tirer des roquettes contre nous ou à commettre des actes de terrorisme, notre opinion publique se déchaînerait. Et tout leader politique qui suivrait une ligne préconisant la modération de nos réactions ne survivrait pas longtemps, politiquement parlant. Israël est une démocratie. Ce pays a payé 1000 de ses citoyens en tribut au terrorisme durant l’intifada. En proportion de la population britannique, cela équivaudrait à 10’000. Je me souviens des attentats à la bombe perpétrés par le terrorisme républicain dans les années 70. On ne trouvait pas beaucoup de monde pour soutenir une politique de calme flegmatique.

Ainsi, quand on parle de délégitimation d’Israël, la chose va plus loin que la simple négation explicite de l’Etat d’Israël. Le problème touche principalement à l’application de ce préjugé qui ne permet pas qu’Israël puisse avoir un point de vue vaillant la peine d’être considéré. Une chose que je répète constamment quand on m’interroge sur Gaza, malgré le fait que je suis en désaccord avec l’ancienne politique à ce propos, c’est d’affirmer à l’adresse des organes médiatiques européens : « Essayez juste de comprendre pourquoi Israël se sent ainsi. En 2005, il s’est retiré de Gaza, c’est-à-dire qu’il a cessé d’occuper ce territoire, emmené 7000 colons avec lui et en retour a reçu des roquettes et des attentats. »

Maintenant, je connais tous les contre-arguments sur la nature unilatérale du désengagement, de l’accord de 2005 sur les accès et les mouvements et sur la fermeture des points de passage. Mais cela ne change pas les faits : il existe un autre point de vue et vous ne pouvez pas le qualifier d’illégitime.

Les choses se retrouvent énormément amplifiées par la façon qu’ont les médias de rapporter les événements. Les images télévisées, que ce soit au Liban, à Gaza ou à vrai dire dans n’importe quelle zone de conflit au monde, par exemple en Afghanistan, sont tellement choquantes qu’elles en arrivent à subjuguer le débat sur le comment et le pourquoi du départ du conflit. Parce qu’Israël, de même que les Etats-Unis ou le Royaume Uni, possède une force supérieure et parce que dans de telles situations l’horrible réalité est que les innocents meurent, ces images provoquent de la colère, de la compassion et un dégoût qui, à un certain degré, est complètement compréhensible mais qui a également pour effet d’occulter les difficiles choix auxquels les nations comme les nôtres sont confrontées lorsqu’elles se retrouvent agressées.

Il résulte de cette combinaison de facteurs une curieuse disjonction de la perception. Je passe beaucoup de temps en Israël et hors de ce pays, dans différents endroits du monde. Pour les gens de l’extérieur, Israël est régulièrement perçu comme arrogant, dominateur et agressif. Les Israéliens ont eux le sentiment que le monde est en train de les isoler de façon injuste et perverse, refusant de voir qu’eux aussi ont droit à ce que leur voix soit entendue. C’est le pourquoi de cette conférence.

Le problème est maintenant de savoir comment répondre à cet état de fait. Il y a premièrement un principe clair et essentiel qui doit être établi : le fait de critiquer ne signifie pas per se qu’on délégitime. Il y a à vrai dire de nombreuses voix juives et israéliennes qui se trouvent être passionnément en désaccord avec la politique israélienne. Je suis un ami d’Israël et je l’avoue ouvertement. Je suis moi-même critique sur bien des points. Mais la délégitimation est quelque chose de qualitativement différent. Parfois, il peut sembler qu’il s’agit de la même sorte de chose. Ce n’est pas le cas. La critique est légitime. La délégitimation ne l’est pas. Les amis d’Israël devraient être les premiers à faire la distinction.

Cela étant dit, il nous faut pourtant souligner le fait que la délégitimation est à l’œuvre en ce moment-même et qu’il faut être vigilant et vigoureux à l’identifier et à contrer ses manifestations. Il ne faut pas le faire de façon claironnante. Mais la chose devrait être réalisée de façon insistante. Le but n’étant pas de parvenir à ce que les gens approuvent obligatoirement le point de vue d’Israël, mais d’insister pour qu’ils l’écoute et les amener au moins vers une position de compréhension. Dès que vous voyez un cas de provocation, exposez-le. Lorsque vous tombez sur un compte-rendu partial, argumentez le point de vue opposé. Ayez toujours votre mot à dire à ce sujet, et je ne m’adresse pas seulement aux politiciens mais aussi au peuple. Faîtes-le de façon systématique et dans l’unité.

Deuxièmement, Israël se doit d’être toujours un fervent et acharné avocat et acteur de la paix. J’entends par là qu’Israël ne doit pas se contenter d’être pour la paix, il doit la promouvoir et agir pour la réaliser. Les négociations menées par Ehoud Olmert et Tzipi Livni lors du précédent mandat du gouvernement israélien et de l’administration américaine, ont contribué de façon extrêmement importante à montrer au monde que quoique l’on puisse dire, l’on doit convenir que le gouvernement d’Israël était sincèrement en train de tenter d’apporter la paix. Le redémarrage des négociations directes, qui doivent être lancées la semaine prochaine est en soit important. Important parce que, en indiquant un cadre de réalisation d’une année, il démontre qu’il existe une sincère aspiration de la part du peuple d’Israël à vivre dans une paix durable et honorable avec leurs voisins palestiniens. Je sais que certains sont cyniques. Je sais que certains disent que tout cela est pour la galerie. Je rejette cette vision des choses. Je pense que si Israël peut recevoir des garanties réelles et effectives sur sa sécurité, il sera désireux et prêt à inclure dans la négociation la création d’un Etat palestinien viable et indépendant. C’est une courageuse décision de la part du Premier Ministre et c’est la bonne.

Troisièmement, il s’agit de dire qu’il n’y aura pas de réussite des négociations si toutes les questions concernant le statut final ne sont pas sur la table. Je ne suis pas en train de négocier des solutions ici et maintenant. Tout cela est pour plus tard. Nous pouvons réfléchir de façon créative et constructive. Et en fait nous le devons. Mais les propositions qui viendront sur ces questions en rapport au statut final seront une épreuve de vérité quant à la sincérité des uns et des autres.

Ceci m’amène à un quatrième point. Une réponse cruciale à donner à la délégitimation consiste à traiter correctement les critiques légitimes. Laissez-moi répondre à ce point en vous parlant de mon expérience. Le fait est que nous avons le pouvoir et le devoir de réaliser mieux et plus vite une amélioration de la vie quotidienne des Palestiniens. Il y a eu dans ce domaine de réels progrès l’année passée. Nous devons poursuivre cet effort. Je suis personnellement persuadé des bienfaits de l’approche « de bas-en haut ». Je continue à croire qu’aucune négociation de « haut-en bas » ne peut réussir sans cette première. Je pense également que des preuves empiriques existent qui soutiennent cette thèse : les améliorations à Jenin et l’ouverture du point de passage de Jalameh aux Arabes israéliens, les changements vers A&M en réponse aux capacités considérablement augmentées des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne, la grande réussite du PIC à Bethléem, qui a engrangé des dizaines de millions de dollars d’investissements, le modus operandi avec le nouveau département sous la gouvernance du Vice Premier Ministre Shalom qui a permis des bénéfices significatifs, et j’espère à terme de nouvelles perspectives pour le tourisme et le développement pour les Palestiniens de la zone C.

De tels changements ne conduisent pas seulement à des améliorations de la vie des Palestiniens, ils s’attaquent aussi à ce qui est le plus puissant moteur de haine (particulièrement dans les médias arabes) contre Israël. Je veux parler de la conception selon laquelle les Palestiniens ne souffrent pas seulement de l’injustice mais également d’une forme d’humiliation. La dignité est un concept très important. La dignité va de pair avec la sécurité et Israël devrait constamment chercher des moyens de compenser l’indignité qui résulte inévitablement des mesures de sécurité qui sont prises et devrait chercher à éviter toute indignité inutile.

J’ai été satisfait et réconforté quand le gouvernement a changé sa politique à Gaza. La vérité est que vous pouvez justifier des restrictions sur Gaza qui sont prises pour des raisons de sécurité. Mais avec une population gazaouie qui compte une moitié de jeunes de moins de 18 ans et 300’000 personnes de moins de quatre ans, la sécurité est la seule base légitime d’imposition de telles restrictions. Bien sûr que Gilad Shalit devrait être libéré immédiatement. Sa détention est un profond déni des droits humains, de même que la façon dont il est traité. Mais une politique basée sur les menaces à la sécurité d’Israël est la seul que ses amis peuvent défendre.

Ceci me conduit à mon dernier point. Il est de notre devoir collectif, le mien et le vôtre, d’argumenter vigoureusement contre la délégitimation d’Israël. Il est également de notre devoir collectif de nous armer d’arguments et de données que nous pouvons défendre et avec lesquels nous pouvons répondre avec fierté et confiance aux plaidoyers contre Israël.

Laissez-moi vous dire pourquoi je suis un fervent défenseur d’Israël. Israël est une démocratie. Son parlement est particulièrement vivant. Sa sphère politique est, dirons-nous, pas notablement restreinte. Sa presse est libre. Ses citoyens ont des droits et ses droits sont appliqués. J’ai eu une fois une discussion sur Israël avec un ami. Je lui ai dit : « D’accord, imaginons que vous avez été condamné à 20 ans de prison pour un crime que vous n’avez pas commis. Et vous êtes un opposant au gouvernement. Dites-moi : par le système légal de quel pays, dans cette région, voudriez-vous être jugé ? » Mon ami a tenté un moment d’argumenter mais a fini par dire : « Là n’est pas la question ». J’ai répliqué que « oui, en fait, c’est là toute la question ».

Faisons un tour du monde pour voir ce que nous admirons concernant le peuple juif : sa contribution aux arts, à la culture, à la littérature, à la musique, au commerce et à la philanthropie. Il y a là un esprit qui est identifiable, ouvert et plutôt remarquable. Quelque soit la bigoterie qui puisse exister, cet esprit en est l’opposé. C’est un esprit de liberté. Sur mes vacances, j’ai lu la nouvelle biographie d’Einstein. Bien qu’il n’ait, dans son jeune âge, pas porté beaucoup d’intérêt à la question, il est devenu par la suite un ardent supporter d’Israël. Mais il faut considérer l’aspect d’Israël qu’il soutenait : un aspect qui était celui d’Einstein lui-même, celui d’un esprit libre, voire même rebelle, mais un esprit suprêmement bien en phase avec l’avenir.

C’est cet esprit que le peuple d’Israël, comme moi, soutenons. Alors préservez-le, conservez-le. Je suis moi-même une personne religieuse. Mais la société dans laquelle je veux vivre, est une société qui ne me traite pas mieux que les autres parce que je suis religieux, qui fait de mon opinion une parmi d’autres, et qui continue dans la voie de la science, de la technologie, du progrès, avec vigueur et sans préjugés. La meilleure réponse à la délégitimation d’Israël tient au caractère même d’Israël et dans l’ouverture, l’intégrité et la créativité du peuple israélien. C’est ce caractère et ces gens qui ont bâti l’Etat d’Israël. Ils restent ses gardiens. Ils sont la raison pour laquelle, délégitimer Israël n’est pas seulement un affront aux Israéliens mais à tous ceux qui partagent les valeurs de la liberté de l’esprit humain.

h-20-2227212-1284836143  (Traduction: Ambassade d’Israël à Berne)

Source: Office of the Representative of the Quartet Tony Blair

http://www.tonyblairoffice.org/quartet/news-entry/tony-blair-welcomes-re-start-of-direct-peace-talks-during-herzliya-speech/

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Eli d’Ashdod pour https://eli-d-ashdod.com/

Les Américains ouvrent les yeux sur l’islamisme par Daniel Pipes Le commentaire d’Eli d’Ashdod

Les Américains ouvrent les yeux sur l’islamisme

par Daniel Pipes
National Review Online
7 septembre 2010
http://fr.danielpipes.org/8853/americains-ouvrent-yeux-islamisme

Version originale anglaise: Americans Wake Up to Islamism
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Le scandale à propos du centre islamique, appelé de divers noms la mosquée Ground Zero, Cordoba House, et Park51, a de fortes implications pour l’avenir de l’islam aux Etats-Unis et peut-être au-delà.

Une interprétation d’artiste du projet de Centre islamique près de Ground Zero.
Le débat est aussi imprévu qu’il est extraordinaire. On aurait pu penser que l’événement susceptible de toucher le point sensible du corps politique américain, en faisant de l’islam un enjeu national, serait un acte de terrorisme. Ou la découverte que les islamistes avaient pénétré dans les services de sécurité américains. Ou les résultats consternants de la recherche par sondage. Ou un discours présidentiel de repentance.

Mais non, quelque chose de plus symbolique a semé le trouble dans le corps politique – la perspective d’une mosquée à proximité de l’ancien emplacement du World Trade Center. Ce qui avait commencé comme une question locale de répartition en zones s’est transformé, au cours des mois, en un débat national avec de potentielles répercussions de politique étrangère. Sa qualité symbolique est du même ordre qu’un modèle mis en place dans d’autres pays occidentaux. Les vêtements islamiques sur les femmes ont incité à des débats nationaux répétés en France à partir de 1989 et au-delà. La Suisse a interdit la construction de minarets. Le meurtre de Theo van Gogh a profondément affecté les Pays-Bas, comme l’a fait la publication de caricatures de Mahomet au Danemark.

Curieusement, l’emplacement du centre islamique avait généré des semaines de controverse et c’est seulement après cela, que l’affaire des individus, des organisations, et du financement à l’origine du projet finalement vient à être connu -bien que ceci évidemment importe plus que l’emplacement.

Personnellement, je n’ai rien contre une institution musulmane vraiment modérée à proximité de Ground Zero ; par contre, je trouve inadmissible la construction d’une institution islamiste quel que soit l’endroit. Ironie de la chose, la construction du centre à seulement deux pas de ce Ground Zero, compte tenu de l’émotion intense que cela a suscité, se retournera probablement avec le temps contre les intérêts des musulmans aux Etats-Unis.

Cette nouvelle sensiblerie marque le début d’une étape difficile pour les islamistes aux Etats-Unis. Bien que leurs origines comme force organisée remonte à la fondation de l’Association des Etudiants Musulmans en 1963, ils sont venus à la maturité politique dans le milieu des années 1990, quand ils sont apparus comme une force dans la vie publique des Etats-Unis.

Je me défendais contre les islamistes à l’époque et les choses se passaient mal. C’était, concrètement, juste Steven Emerson et moi contre des centaines de milliers d’islamistes. Lui et moi ne pouvions pas trouver un soutien intellectuel, de l’argent, l’intérêt des médias, ou un soutien politique, de façon suffisante. Notre situation était totalement désespérée.

Richard H.Curtiss en 1999 a prédit que les musulmans américains suivraient le chemin de Mahomet vers la victoire.
Le creux de la vague pour moi est arrivé en 1999 quand un officier de carrière à la retraite du service étranger américain du nom de Richard Curtiss parla au Congrès américain du « potentiel de la communauté musulmane américaine » et compara sa progression aux batailles de Mahomet en Arabie au VIIe siècle. Il prédisait de façon absolue que, tout comme Muhammad jadis l’avait emporté, il en serait ainsi pour les musulmans américains. Bien que Curtiss n’ait parlé que de changement de la politique envers Israël, ses thèmes impliquaient une prise de pouvoir plus large des islamistes aux Etats-Unis. Sa prédiction semblait incontestable.

Le 11 septembre a eu l’effet d’un appel à se réveiller, mettant fin à ce sentiment de désespoir. Les Américains ont mal réagi non seulement à la violence terrifiante de ce jour-là, mais aussi à l’insistance scandaleuse des islamistes rejetant la faute des attaques sur la politique étrangère américaine et plus tard à l’élection de Barack Obama ou leur déni flagrant que les auteurs étaient des musulmans ou l’intense soutien musulman aux attentats.

Les universitaires, les chroniqueurs, les blogueurs, les personnalités des médias, et les militants américains sont devenus cultivés sur l’islam, se développant en communauté, une communauté qui se sent maintenant comme un mouvement. La controverse du centre islamique illustre son émergence en tant que force politique, faisant montre d’une colère, d’une réaction puissante inconcevables juste une décennie plus tôt.

L’énergique recul de ces derniers mois me trouve partiellement enthousiaste: ceux qui rejettent l’islamisme et l’ensemble de ses œuvres constituent maintenant la majorité et sont en marche. Pour la première fois en quinze ans, je sens que je puis être dans l’équipe gagnante.

Mais j’ai une inquiétude: le ton anti-islamique de l’équipe qui s’intensifie. Induits en erreur par l’ insistance des islamistes sur le fait qu’il ne peut pas exister une chose du genre de «l’islam modéré», mes alliés souvent ne réussissent pas à faire la distinction entre l’islam (une religion ) et l’islamisme (une idéologie utopiste radicale visant à appliquer les lois islamiques dans leur totalité). Ceci représente pas seulement une erreur intellectuelle, mais une politique sans issue. Déterminer tous les conflits musulmans avec des notions de base de l’Occident, met dans le même sac amis avec ennemis, et ignore le fait indéniable que les musulmans seuls peuvent offrir un antidote à l’islamisme. Comme je dis souvent, l’Islam radical est le problème et l’Islam modéré est la solution.

Une fois cette leçon comprise , la nouvelle énergie amène à voir vaguement la défaite de l’islamisme.

Le Commentaire d’Eli d’Ashdod

Il était temps que les américains se réveillent, il leur a fallu Pearl Harbor pour comprendre quels étaient les dangers de l’Axe.

Aujourd’hui après les coups de boutoirs d’Hussein, ils s’interrogent encore sur la religion de leur Président, mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est cette infamie de vouloir planter un centre islamique et non seulement une mosquée sur le lieu de la forfaiture des islamistes.

La lame de fond qui s’est levée, remettra les islamistes à leur place c’est à dire hors des USA. Gageons que ce tsunami atteigne l’Europe pour qu’il en soit de même là aussi.

Voir l’article: http://eli-d-ashdod.over-blog.com/article-reflexions-sur-un-centre-islamique-dans-le-quartier-lower-manhattan-par-daniel-pipes-le-commentaire-d-eli-d-ashdod-55828005.html

J’ai une légère divergeance de position par rapport à Daniel Pipes qand au fait que ce doit être l’islam « modéré » qui remise l’islamisme, l’islam modéré a trop peur des bombes, et ne fera rien pour stopper l’islamisme. Ce sera le fait des occidentaux. Ce qui risque fort de déborder sur l’islam « modéré ».

Accepter que des imams (autoproclamés) boute-feu, prêchent dans ces mosquées ouvertes d’une manière exponentielle, est la porte ouverte à la guerre de religion que nous ont déclarés ces derniers.

Il serait temps que l’Europe se ressaisisse également, sinon, non seulement elle sera islamisée, mais elle sera paupérisée. Il suffit de mettre en face des noms des pays se réclamant de l’islam, le PIB, et de le comparer à celui des pays qu’ils veulent conquérir, pour être totalement édifié sur le sort qui attend l’occident si il ne réagit pas.

Eli d’Ashdod

« PARTENAIRES ? VOUS AVEZ DIT PARTENAIRES ?  »

« PARTENAIRES ? VOUS AVEZ DIT PARTENAIRES ?  »

Nous nous présentons à Washington et devant le monde comme si nous étions des demandeurs vaincus et l’ennemi tant de fois repoussé, tant de fois battu sur le champ de bataille, cet ennemi terroriste qui nous a coûté tant de sang et de larmes ose présenter des exigences à notre égard. Nous nous conduisons comme un peuple sans mémoire, sans expérience, sans légitimité et sans honneur et sans intelligence. Nous avons perdu la guerre de l’information sans même l’avoir commencé en raison de nos medias et de notre « élite », celle qui refuse d’aller jouer à Ariel et à qui l’on permet encore de se produire à Tel Aviv.

Par le gel des constructions dans les villes et villages de Judée et Samarie, par l’arrêt effectif des constructions à l’est de Jérusalem, par le maintien à son poste de Ministre de la Défense d’Ehud Barak, un message dramatiquement clair a été envoyé aux arabes et au monde. Les terres historiques ne nous appartiennent pas, elles sont négociables et le sionisme est un passé révolu! Alors Abou Mazen a raison d’exiger Jérusalem, les frontières de 67 dans un premier temps, le départ de tout « Juif » de ses terres islamisées. C’est en fait Natanyahou qui lui a donné cette arrogance et cette morgue qui lui permet de nous parler comme si les arabes avaient gagné la guerre et pouvaient nous imposer leurs conditions pour notre survie.

Jabotinsky, qui aurait dû être le maître à penser du Likoud, enseignait que lorsqu’on était propriétaire il fallait se comporter comme tel. Natanyahou se comporte comme un locataire peu sûr de son contrat face à des squatters au lieu de se souvenir que nous sommes les seuls et uniques propriétaires de cette terre.

A la télévision israélienne…

L’administration de Hussein Obama a financé une campagne permettant aux « négociateurs » arabes de paraître à la télévision israélienne. Dans ces spots où défilaient toutes les têtes de terroristes du Fatah se répétait ce slogan dont nul n’est dupe en Israël: « nous sommes vos partenaires »!

En fait, nul n’est dupe dans le peuple d’Israël mais il semblerait encore une fois que l’élite intellectuelle du pays et nos dirigeants à la tête du pays, semblent acquiescer ou acquiescent vraiment à cette affirmation. Le peuple a massivement voté à droite et le vote juif a soutenu de manière évidente une politique de fermeté et de défense de l’intégrité d’Erets Israël.

Nous avons voté pour le camp national et nous avons trouvé un premier ministre qui nous explique que le but du sionisme est désormais la création d’un état arabe supplémentaire « palestinien » sur la minuscule partie restant entre nos mains. La perfide Albion britannique a volé les 4/5éme du territoire mandataire dévolu à la création du foyer national juif pour établir un état arabe « palestinien », le royaume de Transjordanie devenu aujourd’hui le royaume de Jordanie. .

Les pressions américaines seraient difficiles à résister! Mais elles ne sont pas nouvelles et Menahem Begin ainsi que Itzhak Shamir les ont connues sans ployer devant l’oncle Sam. Certainement pas alors que les élections de mi-mandat donnent Hussein Obama grand perdant.

M. Natanyahou a reconnu la « nécessité » de partager notre terre historique et le « droit » pour les arabes vivant sur notre Terre d’avoir un état indépendant. Il semblerait que les 22 états de la Ligue arabe, les pays frères musulmans sans compter les pays européens engagés dans une diabolique islamisation ne suffisent pas au monde arabe!

M. Natanyahou a été jusqu »à utiliser le terme « West bank » pour désigner à Washington les terres de Judée et Samarie. Comme une volonté de gommer notre appartenance à ces terres et leur appartenance au peuple juif. Donc, en notre nom qui avons voté pour une politique de maintien de l’intégrité d’Erets Israël libérée sous souveraineté juive, M. Natanyahou négocie. Les arabes massacrent sur nos routes, tirent et tuent, jettent des pierres et des bouteilles incendiaires et M. Natanyahou négocie. « Nous punirons les responsables » déclare Ehud Barak et nous trouverons ceux qui ont rendu orphelins des familles entières. Facile, M. Barak! Les responsables sont à Washington et négocient!

M. Natanyahou négocie avec qui? Sur quoi?

Il négocie avec un terroriste négationniste, digne émule de l’assassin Arafat qui affirme haut et fort ne pas reconnaître l’Etat d’Israël comme Etat juif et ne pas accepter la présence de juifs sur son « territoire ». Imaginons un seul instant que ce soit le premier ministre d’Israël qui affirme ne pas vouloir accepter la présence d’un seul arabe dans l’Etat d’Israël. Au nom de quoi, cette affirmation est acceptable par le monde et notre pauvre « gauche » de la part du terroriste Abbas et serait inacceptable et raciste de notre part? Donc, nous négocions avec un individu qui ne cache en rien ses sentiments antisémites et qui réfute l’essence même de notre existence. On nous a seriné que nous n’accepterons pas de conditions préalables des arabes et les medias israéliens nous font passer pour une victoire la tenue de « négociations directes ». En fait c’est nous qui aurions dû dicter des conditions préalables comme notre caractère juif et l’unité indiscutable de notre capitale Jérusalem. Pour cela il eut fallu que M. Natanyahou renvoie Barak (Ehud) dans l’opposition, lui interdise tout contact avec Abou Mazen et mette un terme à ses élucubrations sur le partage de Jérusalem. A moins que M. Natanyahou trouve habile de jouer sur tous les tableaux et laisser Barak émettre des théories lamentables qui ont prouvé à maintes reprises leur faillite pendant qu’il se réfugie dans une dialectique nationale sans aucun effet concret sur le terrain. La négociation se déroule avec un ennemi voué à notre destruction par une haine islamique fanatique, par la conviction que notre démocratie lui permettra de vaincre, par son unité car la polémique interne ne porte uniquement que sur la manière de nous liquider. Par étapes comme le souhaite Abou Mazen (Abbas) ou par une guerre totale comme le préconisent le Hamas, le Hezbollah et leurs alliés syriens et iraniens.

Chacun choisit ses partenaires; pour Natanyahou ce sont Abou Mazen, Hussein Barak Obama et Ehud Barak!

Bien entendu, on nous répond que les négociations se passent toujours avec un ennemi! C’est vrai à cela près que les alliés n’ont pas négocié avec les nazis mais imposé leurs conditions, n’ont pas négocié avec les japonais mais dicté leur volonté à un ennemi vaincu.

Un conflit territorial…

Le problème le plus grave est de savoir ce qui se négocie. Qu’y a –t-il donc de négociable avec les arabes squattant notre territoire national? Les dramatiques exemples d’Oslo, du Gouch Katif, les retraits de tous les territoires conquis lors des précédentes guerres ne seraient pas suffisants. Il y aurait encore des politiques persuadés que notre conflit est strictement territorial et qu’abandonner nos droits ancestraux sur cette minuscule portion de notre terre serait suffisant pour amener une « Paix » qui serait autre que la Paix des cimetières.

Bien entendu, dans la vision de Natanyahou, le futur état « palestinien » serait démilitarisé et Tsahal assurerait la défense des nouvelles lignes de cessez le feu. Comme à Gaza par exemple! Ou comme au Sud Liban face au Hezbollah! Et les tirs arabes se déclencheraient contre toutes nos villes côtières sans avoir besoin de roquettes sophistiquées qui ne manqueraient pas d’arriver depuis Téhéran, Damas et peut être même …d’Ankara.

Nos « élites » intellectuelles, médiatiques et artistiques, du moins celles que l’on entend en permanence, sont prêtes à abandonner Ariel et Maale Adoumim, ignorent tout lien avec le caveau des Patriarches et le Mont du Temple pourvu que soit préservée la bourgeoisie « telavivienne ». N’est-il pas évident que le déni de notre héritage sur Sichem, Jéricho, et Bethlehem plombe et élimine nos droits sur les villas de Herzlya, de Ramat Aviv et Césarée?

Qu’avons-nous donc à négocier au delà des seize kilomètres qui séparent Natanya de l’ancienne ligne de cessez le feu? Qui peut souhaiter la réinstallation des terroristes armés à Kalkilya ?

Un échange de population…

Quand aurons nous enfin un premier ministre qui, mettant une kippa sur sa tête, prendra en main la Bible et au Caveau des Patriarches à Hébron, déclamera « urbi et orbi » la promesse divine faite à nos Pères et la continuation de l’entreprise grandiose sioniste. A quand un premier ministre qui mettra sur la table de négociations la seule matière digne d’être discutée: l’échange de population effectué entre les fils d’Israël sortis des pays arabes en abandonnant leurs richesses et les squatters arabes sur notre terre qui ont réussi à faire pousser le désert et cultiver le sable.

Partenaire? Vous avez vraiment dit partenaire?

Jacques Kupfer

Dhimmitude : battus, cocus et contents – par Michel Gurfinkiel

Dhimmitude : battus, cocus et contents – par Michel Gurfinkiel

Louis Massignon, apôtre du syncrétisme islamo-chrétien.
Une rue portait son nom à Soukh-Arras, en Algérie. Elle a été débaptisée en 2009.

De Ground Zero à la Bretagne, l’étrange masochisme des « islamo-chrétiens ».

Par Michel Gurfinkiel

Une mosquée près de Ground Zero, l’emplacement où se dressaient jadis, à Manhattan, les tours jumelles du World Trade Center ? 70 % des Américains s’opposent à ce projet, patronné par l’organisation islamique Cordoba House. La liberté de culte est sans doute l’un des principes fondamentaux de leur vie politique. Mais ils ne pensent pas que la religion au nom de laquelle, le 11 septembre 2001, les deux tours furent anéanties et trois mille personnes assassinées, puisse en bénéficier en ce lieu précis.

La personnalité du fondateur de Cordoba House, Feisal Abdul Rauf, ne fait que renforcer leurs préventions. Admirateur de la République islamique d’Iran, ce dernier a laissé entendre dans un sermon que les attentats de 2001 ont pu être perpétrés par des non-musulmans. Il affirme qu’Oussama bin Laden a été « fabriqué aux Etats-Unis » (« made in the USA »). Il milite pour une islamisation progressive des pays occidentaux, acquis jusqu’ici à la culture judéo-chrétienne. Notamment par « l’intégration de la charia dans le droit occidental ». D’où le nom de son organisation : « Cordoba », c’est à dire « Cordoue », renvoie à la « coexistence pacifique » de l’islam, du christianisme et du judaïsme, sous suzeraineté musulmane, qui aurait existé en Espagne au Moyen-Age. Un modèle qui, historiquement, relève du mythe. Mais que les islamistes contemporains prétendent néanmoins appliquer à la civilisation mondiale du XXIe siècle.

Les quelque 30 % d’Américains qui soutiennent le projet de mosquée à Ground Zero ne sont pas moins informés que les autres des desseins d’Abdul Rauf et de Cordoba House. Mais au lieu de s’en inquiéter, ils y adhérent.

Chez les uns, par réflexe communautaire. L’un des intellectuels musulmans américains les plus en vue, le journaliste Farid Zakaria, d’origine indienne, avait reçu, naguère, un prix de l’Anti-Defamation League (ADL), une organisation antiraciste juive. Il le lui a retourné quand celle-ci s’est opposée au projet de mosquée.

Le président Barack Obama, qui a été élevé dans la religion musulmane en Indonésie avant de se convertir à un culte noir chrétien, et qui a multiplié, au début de son administration, les gestes d’ « ouverture » à l’égard de l’islam, n’est pas moins favorable à l’édification de la mosquée. Alors que rien ne l’y contraignait. Et en dépit des risques que cela fait courir au parti démocrate aux élections dites de la « mi-mandat », en novembre prochain. Détail curieux, relevé par le journaliste d’investigation Aaron Klein : Obama semble s’être largement inspiré des écrits de Feisal Abdul Rauf pour écrire – ou faire écrire – son discours le plus engagé en faveur de l’islam, prononcé au Caire le 4 juin 2009.

Chez d’autres Américains favorables au projet de mosquée (notamment la municipalité démocrate de New York), ce sont des motivations idéologiques plus complexes qui entrent en jeu : affirmation du caractère absolu des droits de l’homme, parti pris en faveur des minorités, mais aussi, plus largement, tiers-mondisme, condamnation de « l’impérialisme » américain, solidarité systématique avec les opprimés, ou ceux qui passent pour tels, et enfin islamophilie non moins systématique.

Ces attitudes dogmatiques, naïves ou suicidaires n’ont rien de nouveau. Ni en Amérique, ni ailleurs. Je m’en suis rappelé en me promenant voici quelques jours aux Sept Saints, un village des Côtes d’Armor. Depuis 1954, un pèlerinage commun islamo-chrétien s’y déroule chaque année : une pratique fondée sur l’analogie entre la légende chrétienne des Sept Dormants d’Ephèse, qui auraient survécu miraculeusement aux persécutions de l’empereur Décius, et celle des Dormants de la Caverne, témoins de la Vraie Religion, que rapporte le Coran.

Instituée par le célèbre et trouble Louis Massignon, cette cérémonie syncrétiste symbolise, pour de nombreux chrétiens d’aujourd’hui, « l’accueil » dû aux musulmans. Mais existe-t-il, en regard, un « accueil » du christianisme dans le monde islamique ? Non. Au cours des cinquante-six dernières années, alors que la présence musulmane n’a cessé de se renforcer en Europe, notamment sous ses formes les plus militantes ou extrémistes, la présence chrétienne n’a cessé de s’affaiblir et de diminuer en Orient.

A quelques kilomètres des Sept Saints, la commune du Vieux Marché s’enorgueillit d’une magnifique église médiévale. Le clocher contient le bourdon de la cathédrale Saint-Philippe d’Alger, transféré lorsque celle-ci a été transformée en mosquée. La proximité avec le site massignonien est-elle fortuite ? Apparemment, il n’en est rien. Ceux-là même qui bénissent l’accueil de l’islam auraient donc offert l’asile, du même geste généreux, à ceux que l’islam bannissait. Battus, cocus et contents.

© Michel Gurfinkiel, 2010

L’affaire Thilo Sarrazin : l’Europe court à sa perte… par Guy Millière

Vendredi 10 septembre 2010
L’affaire Thilo Sarrazin : l’Europe court à sa perte… par Guy Millière

Un livre a été publié ces derniers jours en Allemagne qui a été beaucoup commenté, qui a fait scandale, et qui a été honteusement caricaturé. Le livre a pour auteur Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Bundesbank, et (jusqu’à ce jour) du SPD, parti social-démocrate. Il a pour titre « Deutschland schafft sich ab » , soit : « L’Allemagne court à sa perte ». Il se vend très bien. Je doute qu’il soit traduit en français. Je compte dès que possible mettre en ligne ici, avec l’aide de Jean Patrick Grumberg, une vidéo sur le sujet permettant à ceux qui me lisent d’entendre ce que Thilo Sarrazin dit, ce qui est mieux que des commentaires de seconde main et, surtout, bien mieux que des caricatures diffamatrices.

Ce qui me semble devoir être souligné, d’abord, est qu’on prête à Thilo Sarrazin des propos antisémites : c’est là une allégation sans fondement.

Thilo Sarrazin parle de traits génétiques communs à tous les membres du peuple juif. Il ne fait que reprendre là des analyses menées par des chercheurs juifs eux-mêmes, ces dernières années, et très largement commentées aux Etats-Unis, particulièrement dans la presse juive (cf. par exemple « Jewish Genes », sur le site de l’Aish Ha Torah : aish.com) : le très lourd passé antisémite de l’Europe fait peser un tabou sur des recherches pourtant fondées, et aboutit à un aveuglement qui conduit aux pires dérives, celles qui ont pu mener à accorder, par exemple, une publicité nauséabonde à l’ouvrage de Shlomo Sand, « Comment le peuple juif fut inventé », qui est à mes yeux un ouvrage négationniste.

Ce que montrent les analyses dont je parle, et que cite Thilo Sarrazin, c’est que les membres du peuple juif ont des origines communes : elles ne sont que la confirmation de l’histoire du peuple juif. Et seuls les antisémites peuvent trouver problématique l’affirmation que le peuple juif a des origines communes.

Thilo Sarrazin note, par ailleurs, que le peuple juif n’a cessé de montrer des capacités d’intelligence et de créativité supérieures à la moyenne, ce qui est rigoureusement exact.

Pour des gens qui ont l’amour de la réussite, il n’y a là que motif à se réjouir. Pour des gens envieux et ressentimentaux, il peut y avoir motif à jalousie et à détestation. Je pense qu’une part importante de l’antisémitisme vient de l’envie et du ressentiment. Et je pense qu’on ne combat pas l’envie et le ressentiment en niant la réalité, mais en combattant frontalement envie et ressentiment, et en faisant preuve de vigilance à leur sujet.

Il n’y a ni envie ni ressentiment chez Thilo Sarrazin. Il y a, au contraire, un amour de la réussite.

Les considérations sur le peuple juif, cela dit, ne sont qu’épiphénoménales dans le livre de Thilo Sarrazin. Ce qu’on lui reproche est ailleurs.

« L’Allemagne court à sa perte » traite, de fait, essentiellement de l’islam, du remplacement de populations qui s’opère en Allemagne comme en d’autres pays d’Europe, et qui voit la proportion de musulmans s’accroître rapidement. Non seulement, dit Thilo Sarrazin, la proportion de musulmans s’accroît, mais les populations musulmanes ne s’intègrent pas. Elles s’installent en Allemagne, comme dans le reste de l’Europe en gardant non seulement leur religion, mais l’intégralité d’un mode de vie dont de nombreux aspects sont peu compatibles, voire pas compatibles du tout, avec ce que Karl Popper appelle les « sociétés ouvertes ». Qu’en est-il, dans l’islam, de la séparation des secteurs économiques, politiques et juridiques du religieux ? Thilo Sarrazin ne répond pas, et dit seulement que les sociétés ouvertes sont en danger. Il ajoute que l’islam ne vient pas s’insérer dans les sociétés ouvertes, mais agit au contraire pour éroder celles-ci pour en faire des sociétés fermées où se remettront en place les hiérarchies inhérentes aux sociétés musulmanes : les hommes placés au dessus des femmes, les musulmans placés au dessus des dhimmis. Il note aussi que le rapport de l’islam au savoir débouche sur une mauvaise intégration aux circuits scolaires et à une baisse du savoir faire, des connaissances acquises et du niveau intellectuel. Il évoque le quotient intellectuel moyen des populations musulmanes, et note que celui-ci est, lui, relativement bas. Ce qui, écrit-il, semble peu compatible avec une société entendant rester développée.

Les raisons expliquant ce quotient intellectuel moyen, constaté par de nombreux chercheurs, peuvent avoir de nombreuses causes : l’une d’elles est sans doute les lacunes en termes d’ouverture d’esprit, de curiosité, et de volonté de découvrir les autres cultures qui imprègnent jusqu’à ce jour le monde musulman qui, selon des rapports de l’ONU, constitue la région la plus sinistrée du monde en termes de développement humain.

Des gens qui ont l’amour de la réussite, là, regarderaient en face les problèmes soulevés par Thilo Sarrazin, discerneraient que défendre les sociétés ouvertes est important, que poser la question de la compatibilité de l’islam et des sociétés ouvertes est également important, et que se confronter aux blocages qui affectent l’islam et le monde musulman est crucial, pas seulement pour les sociétés ouvertes, mais pour les populations musulmanes elles-mêmes.

Des gens envieux et ressentimentaux, eux, bien sûr, ne voudraient pas regarder les problèmes. Ils pratiqueraient l’aveuglement volontaire et tenteraient d’empêcher toute forme de débat.

Pour eux, les sociétés ouvertes peuvent disparaître.Pour eux, les blocages qui affectent l’islam et le monde musulman, doivent être ignorés.

Les gens qui ont l’amour de la réussite voient que des différences existent entre les êtres humains, que les cultures ne sont pas égales et, surtout, pas également fécondes. Ils voient que certains principes sont précieux en ce qu’ils permettent de respecter l’être humain, et, entre le respect pour une culture qui mutilerait l’être humain, et le respect pour l’être humain lui-même, ils choisissent le respect pour l’être humain.

Les gens envieux et ressentimentaux nient les différences et entendent substituer à l’égalité de droit une égalité de fait qu’ils entendent imposer, sur un mode qui a des accents totalitaires. Ils ne considèrent pas que certains principes sont précieux et, pour détruire les principes, agitent des mots qu’ils ont vidé au préalable de leur sens. Entre le respect pour une culture, et le respect pour l’être humain, ils choisissent le respect pour la culture, surtout, semble-t-il, si la culture concernée mutile l’être humain. Ce sont des anti-humanistes.

Je dois le dire : les réactions au livre de Thilo Sarrazin sont imprégnées d’envie, de ressentiment, d’anti-humanisme, de fausse lutte contre le racisme et l’antisémitisme, de fausse lutte contre cette notion aussi grosse qu’une dent creuse, l’islamophobie, et imprégnées aussi d’aveuglement délibéré, de mépris fondamental pour ce que sont les sociétés ouvertes, de déférence obséquieuse pour l’islam bloqué, et de dédain tant pour les peuple européens, pour le peuple juif, que pour les populations musulmanes soumises à l’islam bloqué.

Ce n’est pas seulement, en ces conditions, l’Allemagne qui court à sa perte. C’est l’Europe entière.

Très significativement, tandis que certains osaient sans vergogne traiter Thilo Sarrazin d’antisémite sans qu’il le soit un seul instant, un homme tenait effectivement, lui, des propos antisémites avérés sans que personne ou presque ne s’indigne. Cet homme a une position importante : il est commissaire européen au commerce, et agit donc au nom des vingt-sept pays de l’Union. Il s’appelle Karel de Gucht.

Il a parlé, voici peu, du pouvoir du lobby juif qui, selon lui, contrôlerait les Etats-Unis, et empêcherait la paix sur terre, de la certitude du « juif moyen » d’avoir raison en toutes circonstances, et a ajouté qu’ « il n’est pas facile, même avec un juif modéré, d’avoir une conversation rationnelle ».

Non seulement personne ou presque ne s’est indigné, non : mais on a même noté dans plusieurs journaux, qu’il a un « franc parler ». Jose Manuel Barroso, lui, a déclaré que l’incident était « clos ». Catherine Ashton a précisé de son côté, qu’il n’y avait là rien d’offensant et pas d’intention d’offenser.

En Europe aujourd’hui, dire que le peuple juif existe et qu’il a apporté, et continue à apporter, à l’humanité vaut les pires suspicions et les pires insultes. Dire que les Juifs ont trop d’influence, manoeuvrent dans l’ombre et sont irrationnels est, semble-t-il, tout à fait « normal ».

Défendre l’idée de société ouverte, et parler des dangers pour les sociétés ouvertes et pour les êtres humains eux-mêmes qui sont inhérents à certaines cultures, et plus particulièrement à l’islam, vaut d’être traîné dans la boue. Contribuer à dissoudre l’idée de société ouverte depuis les hauteurs technocratiques de Bruxelles, et placer les Juifs en position de boucs émissaires de l’absence de paix, tout en fermant les yeux sur l’islamisation de l’Europe, fait , semble-t-il aussi, partie de la « normalité ».

Ai-je besoin d’ajouter quelque chose?

Guy Millière