Dépréciation du shekel analysons les raisons
13 août 2023Dépréciation du shekel analysons les raisons
Dépréciation du shekel analysons les raisons.
La valeur d’une monnaie ne se décrète pas, elle se constate. Alors que son cours était trop haut, en un an la valeur du shekel s’est dépréciée de 22% par rapport à l’Euro.
Toutefois, la Banque centrale d’Israël, comme toutes les banques centrales peut limiter la hausse ou la baisse de la valeur de la monnaie.
Incidence sur l’économie de l’appréciation ou de la dépréciation d’une monnaie
- Lorsqu’une monnaie est trop basse, le prix des importations augmente, la banque centrale constate une sortie plus importante de shekel pour une valeur d’achat identique en Euro par exemple. Les prix à la consommation augmentent d’autant. Les exportations sont favorisées en raison d’un prix plus bas en Euro par exemple.
- Lorsqu’une monnaie est trop haute, le prix des importations diminue, la banque centrale constate une moindre sortie de shekel pour une valeur d’achat identique en Euro par exemple. Les prix à la consommation baissent d’autant. Les exportations sont défavorisées en raison d’un prix plus élevé en Euro par exemple.
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Rôle de la Banque centrale
Le rôle de la banque centrale est de veiller à l’analyse des différents paramètres:
- Niveau de l’inflation.
- Exportations.
- Importations.
- Réserves en devises étrangères. (202 milliards $ de réserve). 18ème place devant la Grande Bretagne qui est 19ème avec seulement 182 milliards.
Actions de la Banque et influence.
La Banque centrale peut agir sur ces différents curseurs:
- La Banque centrale peut freiner l’inflation en influant sur le cours de la monnaie. Si l’inflation s’emballe, la Banque centrale vend des devises étrangères et achète du Shekel. Le cours du shekel s’évalue, on se rapproche du second cas.
- Dans le second cas, afin de favoriser les exportations, la Banque centrale vend du shekel et achète de l’Euro par exemple.
- La Banque centrale peut jouer sur un autre levier, le taux d’escompte qui influe sur le cours du crédit. En abaissant ce taux, elle favorise le cours des affaires, en l’abaissant trop l’inflation peut pointer son nez. En augmentant ce taux, le crédit devenant plus onéreux, la machine économique qui avait tendance à s’emballer est ralentie, voire freinée.
Quelle que soit l’action mise en œuvre, elle nécessite beaucoup de doigté, et les actions s’étalent dans le temps. Il n’y a donc pas de fortes différence du jour au lendemain.
Lorsque des voyous se prennent pour la Banque centrale
Dernièrement des chefs d’entreprise du High-tech, opposés à la réforme judiciaire, (en réalité, opposés à Benyamin Netanyahou), et fort d’une trésorerie importante ils ont voulu utiliser les moyens de la Banque centrale.
Avides de profits importants, ils ont demandé à l’agence de Tel-Aviv de la Silicon Valley Bank de placer leur trésorerie sur des positions risquées.
Ils ont ensuite prétexté que le shekel allait s’effondrer entrainant dans sa chute l’économie israélienne.
Mal leur en a pris, la S.V.B a fait faillite, ils ont subi des pertes considérables, (plusieurs centaines de millions $). La réussite d’un Chef d’entreprise du High-Tech c’est la maîtrise de son produit, ce n’est en aucun cas synonyme de trader.
Votre article est exact… Cependant, il y a une réalité , qui n’est pas évoquée, c’est lorsque , le nis était fort , le prix des produits importés ne baissait pas, cela signifie, que les importateurs et les distributeurs s’entendent pour se partager l’effet de change favorable, un exemple il y a environ 4 ans un paquet de 500grs de pates Barilla était vendu 6 nis , puis le nis s’est apprécié de plus de 15 pour cent et le prix de ce produit est resté inchangé, étonnant :::non . par contre depuis, que le nis s’est déprécié, très rapidement le prix de notre paquet de pates est brusquement remonté…. Un autre problème , malgré l’accord de libre échange entré en vigueur depuis le 1er janvier de cette année, le prix des voitures coréennes n’a pas baissé, qui se met la baisse des taxes d’importation dans la poche et là nous ne parlons plus de quelques dizaines de nis. Donc tant que le gouvernement ne controlera pas plus les importateurs et ne sanctionnera pas les abus, les prix resteront élevés, d’autant, que le consommateur israélien est un pigeon, qui se réfugie dans le « ma laassot », pourtant si nous prenons le cas des voitures, si les consommateurs israéliens arrétaient d’acheter des voitures pendant plusieurs mois, les prix baisseraient, car les distributeurs finiraient par ne plus pouvoir supporter les frais fixes de leurs entreprises. Maintenant, je me dis aussi, que le gouvernement ne fait rien, car les prix élevés lui permettent de faire rentrer plus de TVA….Alors, plutot, que de manifester contre une réforme judiciaire nécessaire, les israéliens feraient mieux de manifester contre la vie chère dans le pays.
Tout à fait d’accord, alors qu’en France et ailleurs les gens manifestent contre la vie chère, en Israël, ils se battent pour acheter au plus cher en faisant chauffer leur carte, et en étalant leur dette en nombreux tachloumim.