Annexer la Zone C est un plan B pour la farce de Kerry
20 janvier 2014par Albert Soued, écrivain http://soued.chez.com/ pour www.nuitdorient.com/
le 21 janvier 2014
Le Mar-Athon Kerry se terminera bien un jour. Et après ce jour il y aura la récolte de ce que cet homme mar-athon aura semé.
S’il y a un « accord » entre Israël et le Fatah, il ne peut être qu’aussi vaseux que celui conclu entre les « 5+1 » et l’Iran sur le nucléaire. Une simple feuille de route où chacun pourra comprendre et raconter ce qu’il veut, avec les conséquences les plus attendues et les plus inattendues.
Parmi les premières, le Fatah va poursuivre son travail pour la reconnaissance d’une Palestine par divers organismes internationaux, allant jusqu’à réitérer son admission comme membre à part entière de l’Onu, avec la conviction qu’il n’y aura plus de veto américain.
S’il n’y a pas d’accord, il faut s’attendre aux mêmes actions, même si le veto américain continue à s’exercer à l’Onu, auxquelles s’ajoutera avec une plus grande ampleur le travail de sape actuel de l’état d’Israël, avec l’aide d’Ong et d’organismes anti-israéliens.
Une « intifada » est peu probable. Néanmoins Abou Mazen pourra être débordé par des groupes radicalisés et incontrôlables qui pourront déstabiliser la région un certain temps.
La question qui se pose pour Israël est de savoir si ce pays a intérêt à poursuivre le maintien du statu quo en vigueur depuis le retrait unilatéral de la bande Gaza en 2005, ou à prendre les devants d’une solution provisoire qui pourrait prendre une forme définitive dans le temps.
Prendre les devants, c’est prendre les risques d’un isolement plus grand. Mais cet isolement est déjà dans les faits au niveau occidental, en dehors du Canada et de l’Australie et d’une grande partie du Congrès américain, supposé représenter l’opinion américaine.
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Conjugué avec une bonne campagne de relations publiques, un plan unilatéral israélien ne doit plus consister en des évacuations, mais en des annexions de territoires avec le minimum de citoyens arabes, comme la zone C, où il y a dix fois plus de juifs que d’arabes.
Annexer la zone C de la Judée-Samarie et donner un délai de dix ans aux zones A et B pour se déterminer quant à une
– annexion ou gestion par Israël
– annexion ou gestion par la Jordanie
– autonomie sous la forme de 6 ou 7 émirats unis comme le préconise Mordekhay Kedar
La seule issue qui reste après l’échec de 20 ans de pourparlers autour de positions aux antipodes les unes des autres, c’est soit le statu quo, soit une initiative courageuse qui ne déplace aucun individu, mais les frontières, et qui laisse un laps de temps aux populations pour se déterminer politiquement.
Le statu quo qui dure depuis 10 ans après le retrait contesté de Gaza et l’abandon de 8000 citoyens israéliens ne pourra pas se prolonger très longtemps et porte préjudice de toute manière à la notoriété du pays sur le plan politique. L’abandon de 80 000 citoyens israéliens implantés en Judée-Samarie, loin de la ligne verte ou le déplacement physique de citoyens arabes ou juifs ne sont plus acceptés ni acceptables aujourd’hui.
Quant à Gaza peuplée par des arabes « égyptiens » elle reste une bande liée à l’Egypte, une affaire à résoudre par l’Egypte.
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