Il y a des jours où je regrette d’être née arabe
6 août 2014
Fawzia Zouari, écrivaine et journaliste tunisienne, docteur en littérature française et comparée de la Sorbonne. a publié dans « Jeune Afrique » du 02 mai 2014 cet article remarquable que je me dois de diffuser le plus largement possible :
« Il y a des jours où je regrette d’être née arabe. »
Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d’Allah et où je m’endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques.
Les jours où je regarde les cadavres joncher les rues de Bagdad ou de Beyrouth par la faute des kamikazes; où des cheikhs manchots et aveugles s’arrogent le droit d’émettre des fatwas parce qu’ils sont pleins comme des outres de haine et de sang; où je vois des petites filles, les unes courir protéger de leur corps leur mère qu’on lapide, et les autres revêtir la robe de mariée à l’âge de 9 ans.
Et puis ces jours où j’entends des mamans chrétiennes confier en sanglotant que leur progéniture convertie à l’islam refuse de les toucher sous prétexte qu’elles sont impures.
Quand j’entends pleurer ce père musulman parce qu’il ne sait pas pourquoi son garçon est allé se faire tuer en Syrie. A l’heure où celui-ci parade dans les faubourgs d’Alep, kalachnikov en bandoulière, en attendant de se repaître d’une gamine venue de la banlieue de Tunis ou de Londres, à qui l’on a fait croire que le viol est un laissez-passer pour le paradis.
Ces jours où je vois les Bill Gates dépenser leur argent pour les petits Africains et les François Pinault pour les artistes de leur continent, tandis que les cheikhs du Golfe dilapident leur fortune dans les casinos et les maisons de charme et qu’il ne vient pas à l’idée des nababs du Maghreb de penser au chômeur qui crève la faim, au poète qui vit en clandestin, à l’artiste qui n’a pas de quoi s’acheter un pinceau.
Et tous ces croyants qui se prennent pour les inventeurs de la poudre alors qu’ils ne savent pas nouer une cravate, et je ne parle pas de leur incapacité à fabriquer une tablette ou une voiture.
Les mêmes qui dénombrent les miracles de la science dans le Coran et sont dénués du plus petit savoir capable de faire reculer les maladies.
Non ! L’Occident, ces prêcheurs pleins d’arrogance le vomissent, bien qu’ils ne puissent se passer de ses portables, de ses médicaments, de ses progrès en tous genres.
Et la cacophonie de ces « révolutions » qui tombent entre des mains obscurantistes comme le fruit de l’arbre.
Ces islamistes qui parlent de démocratie et n’en croient pas un mot, qui clament le respect des femmes et les traitent en esclaves.
Et ces gourdes qui se voilent et se courbent au lieu de flairer le piège, qui revendiquent le statut de coépouse, de complémentaire, de moins que rien !
Et ces « niqabées » qui, en Europe, prennent un malin plaisir à choquer le bon Gaulois ou le bon Belge comme si c’était une prouesse de sortir en scaphandrier ! Comme si c’était une manière de grandir l’islam que de le présenter dans ses atours les plus rétrogrades.
Ces jours, enfin, où je cherche le salut et ne le trouve nulle part, même pas auprès d’une élite intellectuelle arabe qui sévit sur les antennes et ignore le terrain, qui vitupère le jour et finit dans les bars la nuit, qui parle principes et se vend pour une poignée de dollars, qui fait du bruit et qui ne sert à rien !
Voilà , c’était mon quart d’heure de colère contre les miens. Ouf !
Je vous remercie Fawzia de votre courage. Peu sont ceux ou celles qui l’auraient eu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Eli d’Ashdod pour https://eli-d-ashdod.com/
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Un texte qui reconnaît une réalité qui n’est plus à démontrer.
J’aurais aimé que Fawzia Zouari ne fasse pas partie de la liste hélas exaustive des détracteurs de l’islamisme, bardés les uns et les autres de diplômes. Car il va sans dire que l’instruction et l’éducation sont des trésors universels et qu’il est donc aisé pour qui le désire, d’analyser des situations et d’acquérir un Savoir afin de rectifier l’image qui parasite la volonté et la raison.
J’aurai été admirative si un musulman lambda, sans diplôme aucun, se serait exprimé avec des mots simples certes mais sortis du coeur. Il y en a sûrement me direz-vous mais voilà … le musulman lambda est l’otage intellectuel des masses populaires qui le contraignent à l’anonymat.
Fawzia Zouari permettez moi de vous féliciter non pour reconnaître des évidences mais pour le risque que vous avez pris.
Les quelques dizaines de musulmans lamda qui ont eu le courage de manifester leur désaccord avec la politique du Hamas à Gaza, se sont vus offrir un aller simple pour rejoindre ce Dieu miséricordieux, ils se sont tous fait égorger sur la place publique et font partie des civils dont la mort est imputable à Israël.
Il faut se souvenir que le Hamas a déclaré que si Israël les menaçait, ils égorgeraient leur propre peuple, c’est chose faite.
Le Hamas « l’afficheur qui tient ses promesses. »
Eli