Enderlin interviewé par Chouraqui
4 septembre 2017 2 Par EliSur I24, Elie Chouraqui pour la première de son émission « Elie sans interdit » a invité Charles Enderlin.
Elie Chouraqui a mené habilement le début de son entretien, d’entrée il a dit, « je m’intéresse à Charles Enderlin, qui êtes-vous? »
C.E: « Ma mère était une réfugiée autrichienne (juive) mon père était un militaire, nous avons vécu à Nancy totalement protégé par les policiers du secteur. »
E.C: »Votre mère était réfugiée, mais vous vous êtes intégré, en général au bout de 10 ans on ne parle plus de réfugiés, mes parents et moi même sommes revenus d’Algérie, nous nous sommes vite intégrés, pourquoi les réfugiés de 48 ne le sont-ils toujours pas? »
Ici première divergence avec le Charles Enderlin pendant 34 ans envoyé spécial à Jérusalem, il est libéré de son devoir de réserve.
C.E: « Il y a une divergence entre la vision occidentale, judéo-chrétienne et la vision musulmane, jamais le Liban n’acceptera que les réfugiés de 48 travaillent, Tous les pays arabes le refusent, ils leur ont fait allouer le statut de réfugiés (intergénérationnel N.D.L.R) dans le but de les conserver » (comme un abcès de fixation contre Israël. N.D.L.R).
E.C: » Alors que vous étiez admiré en France, votre regard sur le conflit a toujours été critiqué en Israël. »
C.E: « J’ai essayé de ne pas être à gauche dans mes reportages et dans mes commentaires. Je crois que j’ai essayé d’abord d’être un journaliste avant d’être un Israélien, un Français et un Juif… j’ai essayé d’être journaliste selon une éthique précise; dès qu’il y a un reportage sur l’occupation, il ne faut pas en parler. L’occupation passe très mal en télé mais il n’y a pas le choix: quand on couvre ici ce conflit, on le couvre des deux côtés. »
« il y a plusieurs sortes de sionisme, du sionisme religieux adepte de l’annexion des territoires, au sionisme laïc. Je suis sioniste sur la base de Théodore Herzl, c’est-à -dire un pays juif avec des minorités plus au moins importantes dans la région, avec une certaine égalité sociale mais où les rabbins resteraient dans les synagogues et les généraux dans les casernes. Quand on me demande si je suis sioniste: oui je suis sioniste jusqu’à la ligne verte. Je suis partisan de deux pays selon les limites de 1967 avec des rectifications de tracé et d’échanges de territoires. »
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(Son sionisme correspond à la vision de l’Europe, qui ne tient compte ni du refus arabe de 1947, ni de l’annexion illégale de la Judée, de la Samarie, et d’une partie de Jérusalem par la Jordanie, avec expulsion des Juifs y vivant et leur remplacement par des populations d’Arabes venus du Liban, de Syrie, d’Irak, du Yémen, d’Arabie, et de Jordanie, alors que l’Egypte expulsait ses Frères musulmans qu’elle a implantés à Gaza, dès 1949. Et c’est à ces gens qu’il faudrait allouer un pays!!! Ces gens n’ont rien à voir avec les réfugiés de 1948 qui sont quasiment tous décédés, et dont leurs descendants sont obligés de vivre dans des camps de réfugiés qui n’ont de camp que le nom, puisqu’ils vivent dans des quartiers modernes bâtis en dur comme on en bâtit partout dans le Monde. Sans tenir compte des 850.000 Juifs expulsés des pays arabes dès l’indépendance de l’Etat d’Israël le 14 Mai 1948 et qu’Israël a intégré. N.D.L.R).
Evoquant le Hamas, Là encore seconde divergence avec le Charles Enderlin envoyé spécial. Le tabou de l’Europe est abandonné, le non dit de la guerre de religion est enfin prononcé.
C.E: » Le Hamas est un parti religieux, il ne reconnait pas l’Etat d’Israël, il lui mène une guerre de religion. Il ne fera jamais la paix avec Israël. »
Lors de son départ à la retraite en 2015, comme correspondant de France 2 en Israël et dans les Territoires basé à Jérusalem, dégagé de son devoir de réserve il avait dit « qu’on ne verrait jamais dans la région deux Etats israélien et palestinien coexister. »
E.C: « Quelles seraient les conditions qui permettraient selon vous d’obtenir un accord de paix? »
C.E: « Le vrai problème c’est le Mont du Temple, l’esplanade des Mosquées: sans un accord sur une souveraineté palestinienne sur le Mont du Temple, il n’y aura pas de paix régionale. »
(Mais voyons, les squatters de 1949 qu’on n’a pas renvoyé chez eux en 1967, seraient demain récompensés de leur occupation illégale par l’octroi du site le plus important spirituellement pour le judaïsme « le Mont du Temple » que Moshé Dayan a inopportunément abandonné en 1967, la Gauche est bien nocive pour Israël, en 1967 elle a supplié les Arabes de rester, ces Arabes israéliens à 85% ne pensent qu’à vilipender Israël, en 1967, non seulement elle n’a pas renvoyé chez eux tous ces squatters, mais en outre, elle offre le joyau dont nous pleurons la perte depuis 2.000 ans. N.D.L.R).
C.E: « Je pense que les intégristes ont gagné des deux côtés, je pense que le Hamas contrôle Gaza pour la plus grande satisfaction des autorités israéliennes parce qu’ils sont aujourd’hui les seuls à maintenir l’ordre à Gaza. Le Hamas luttera toujours contre l’Etat d’Israël, en raison de la guerre de religion qu’il lui mène. »
E.C: « Donc c’est une guerre sans fin? »
C.E: « C’est ce que dit Benyamin Netanyahou. Et il a gagné, la droite israélienne a gagné: il n’y aura pas d’Etat palestinien possible. Il y a 400.000 Israéliens qui habitent les 60 pour cent de la Cisjordanie. Même lorsque l’UE installe deux, trois immeubles ou deux, trois classes dans des préfabriqués humanitaires pour des Bédouins, l’armée vient les détruire. Ces 60 pour cent de la Cisjordanie c’est ce qu’une partie de ce gouvernement voudrait tout de suite annexer et annexe de fait. On ne va pas aujourd’hui vers un accord. »
Charles Enderlin oublie de préciser que les constructions dont il parle sont illégales, elles sont détruites à ce titre. N.D.L.R.
Elie Chouraqui aborde alors la question que tous attendaient: le reportage « Al-Dura. »
Dans ces colonnes j’ai toujours soutenu qu’il s’agissait d’un bidonnage, et j’ai longuement commenté les différentes phases de cette affaire qui a opposé Charles Enderlin à Philippe Karsenty, ainsi que les différentes actions en justice qui en ont découlé. N.D.L.R.
E.C: « Au moment où il y a une explosion en Israël et en Palestine, comment est-ce que la rédaction de France télévision prend cette décision, comment se dit-on qu’on va diffuser ces images? C’est une folie, c’est un appel au meurtre. »
Elie Chouraqui n’a pas eu connaissance, ou n’a pas osé préciser que ce bidonnage a eu les conséquences meurtrières terribles suivantes revendiquées par la photo de Mohamed Al-Dura:
Attentat des Twin-Towers 11 Septembre 2001: 3.000 morts.
Attentat de Madrid du 11 Mars 2004: 193 morts 1.500 blessés.
4 Attentats de Londres du 7 juillet 2005: 56 morts 700 blessés.
4 Attentats de Londres du 21 juillet 2005: dégâts matériels.
7 Attentats de Mumbai du 11 juillet 2006: 200 morts, 714 blessés.
10 Attentats de Mumbai du 26 au 29 Novembre 2008: 188 morts, 312 blessés.
De nombreux attentats ont suivi depuis, tous s’inspirant des attentats cités plus haut. N.D.L.R.
C.E: « J’ai vu des morts devant la caméra, j’ai vu depuis que j’habite ce pays – depuis la guerre d’octobre 1973 – des morts. Lors de la première Intifada, j’ai vu des gosses se faire tuer à côté de moi. J’ai vu également des Israéliens mourir… mais pour moi cette image-là – du fait justement que j’ai vu l’armée israélienne tirer à balle réelles- ça ne me surprenait pas. »
E.C: « Comment peut-on décider de passer au journal de 20h les images d’un enfant qui meurt en direct? »
Elie Chouraqui ne sait-il pas ou feint-il de ne pas savoir, que Mohamed Al-Dura n’est pas l’enfant enterré sous ce nom, cet enfant était mort précédemment, l’industrie Pallywood en a profité pour monter ce bidonnage en mobilisant force photographes et cameramen pour l’occasion. N.D.L.R.
C.E: « Je ne me suis pas opposé, je pense qu’il fallait les passer… de plus, les images avaient déjà été volées par un studio à Gaza, ça sortait déjà un peu partout sur des chaînes arabes et ça commençait à circuler. J’étais pour cette diffusion parce que ça correspondait à ce que je savais de la situation avec l’ouverture du feu à balles réelles sur les lanceurs de pierres palestiniens. »
Si les images ont été volées, c’est que le cameraman n’était pas fiable, d’autant que d’autres chaines de télévision avaient refusé ce documentaire suspect de bidonnage.
Ici Charles Enderlin nous parle de lanceurs de pierres, les pierres en question ne sont pas des cailloux qu’on lance avec un tire-boulettes, il s’agit de pierres de 1 à 3 kilos débordant largement des mains, capables de fracasser un crane humain comme une coquille d’œuf, et vous voudriez qu’on s’approche de ces malfaisants en leur disant « ce n’est pas très bien ce que vous faites, vous pourriez faire mal à quelqu’un!!! » N.D.L.R.
Il ressort de cette émission que la moindre des chose, serait de donner le même temps d’antenne à Philippe Karsenty afin qu’il exprime une vision diamétralement opposée à celle de Charles Enderlin.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Eli d’Ashdod pour https://eli-d-ashdod.com/
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À propos de l’auteur
Féru de politique, l'auteur est fortement engagé dans la lutte contre la désinformation et la délégitimation d'Israël par les médias.
2 commentaires
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Chouraqui ne devrait pas s’exprimer en ligne, il ne sait pas parler , n’est pas intelligent et de plus lâche en face du vendu enderlin.
Des raisons techniques ont immobilisées le blog pendant plusieurs semaines, d’où la raison du retard à répondre.
Eli Chouraqui lors de ses interview fait le benêt alors qu’il maîtrise parfaitement son sujet. Je l’ai vu à plusieurs reprises, et j’ai remarqué que dans certaines occasions il savait décocher une bonne flèche.
Lors de son entretien avec Charles Enderlin il lui a cependant posé des questions sur ce bidonnage qui avait défrayé la chronique, mais Enderlin est un vieux renard, il savait qu’il lui poserait des questions et il lui a servi sa soupe habituelle.
Je pense qu’il n’aurait pas accepté l’échange avec des personnes plus au courant du dossier. J’ai personnellement écrit des dizaines d’articles sur le sujet, et je n’aurais pas laissé passer son discours. J’ai eu l’occasion d’en débattre avec Paul Amar, et j’avoue que je n’emploie pas les mêmes termes policés que les journalistes qui répugnent à parler de l’affaire autrement qu’à fleurets mouchetés.
Eli