Conflit Israélo-Arabe les racines profondes
12 septembre 2025Conflit Israélo-Arabe les racines profondes
Conflit Israélo-Arabe les racines profondes:
Analyse historique du conflit Israélo-arabe, des pogroms du XIXe siècle à la Déclaration d’Indépendance de 1948, pour comprendre les tensions actuelles.
Le conflit israélo-palestinien est souvent résumé à la Déclaration d’Indépendance d’Israël, proclamée le 14 mai 1948. Pourtant, les tensions sont bien plus anciennes. Pogroms, insurrections et massacres remontent au XIXe siècle et ont forgé un climat d’hostilité durable. Cet article retrace cette histoire longue, afin de mieux comprendre les enjeux actuels.
Les racines profondes : un XIXe siècle marqué par les violences.
Sous l’Empire ottoman, les communautés juives et chrétiennes vivaient sous le régime de la dhimmitude, qui leur imposait un statut inférieur et un impôt spécifique. La réforme menée par Méhémet Ali d’Égypte, visant à établir l’égalité fiscale, provoqua des soulèvements sanglants. Car la dhimmitude tombait.
- Insurrection et pogrom de 1834 : En mai, une révolte éclate en Palestine contre l’occupation égyptienne. Le 15 juin 1834, un pogrom dure 33 jours : environ 500 Juifs sont assassinés, des femmes violées, maisons et synagogues pillées puis incendiées.
- Pogrom d’août 1838 : De nouvelles violences éclatent, les Druzes imposent une rançon de 2 500 livres que la communauté juive ne peut payer.
- Massacres de 1860 : Entre le 9 et le 17 juillet, environ 6 000 chrétiens sont massacrés par les Druzes au Mont-Liban. Ces massacres illustrent une région traversée par l’instabilité religieuse et politique.
Les pogroms avant 1948
Bien avant la Déclaration d’Indépendance, des violences répétées frappent les communautés juives. L’appel au meurtre des Juifs est attisé par Hadj Amin Al-Husseini le Gand Mufti de Jérusalem. Grand admirateur d’Hitler, il créa 2 brigades bosniaques de S.S


- Avril 1920, Jérusalem : Massacre du 4 au 7 avril, 6 Juifs assassinés, 200 blessés, viols, et participation de certains policiers arabes.
- Mai 1921, Jaffa : Pogrom débutant le 1er mai, s’étendant à plusieurs villes, bilan 50 Juifs assassinés et 50 Arabes tués par la police britannique.
- Août 1929 : Vague d’attaques meurtrières :
- Jérusalem : 17 Juifs assassinés
- Hébron : 77 Juifs massacrés le 24 août
- Tel-Aviv : 23 Juifs assassinés le 25 août
Ces massacres démontrent que la violence communautaire précède largement 1948.

- Israël accepte le plan de partage, alors que les Arabes le refusent en bloc, ils refusent l’existence d’un pays juif.
- À noter l’étroitesse de la bande côtière, au vu des évènements depuis 1830, un tel découpage ne peut que présager de l’impossibilité de défendre un tel territoire.
- Et c’est dans ces limites que les bien pensants veulent limiter Israël.
- La motion 181 de l’Onu étant refusée par les Arabes, elle devient nulle et non avenue.
- Pourtant les Occidentaux se réfèrent toujours à cette motion.
La Déclaration d’Indépendance et la guerre de 1948
La Déclaration d’Indépendance d’Israël, proclamée le 14 mai 1948, marque une rupture historique. Le lendemain, plusieurs armées arabes (Égypte, Syrie, Trans-Jordanie, Irak, Liban) envahissent le territoire.

- Guerre d’Indépendance (1948-1949): Les pays arabe demandent à leurs frères vivant entre le Jourdain et la mer d’évacuer, car les armées arabes vont tuer tout le monde. 100.000 Arabes décident de rester. Ils obtiendront immédiatement la nationalité israélienne. Pour les autres qui s’enfuient ce sera la nakba.
- Israël résiste, conquiert des territoires supplémentaires par rapport au plan de partage de l’ONU de 1947.
- Les Égyptiens envahissent la bande de Gaza, et y refoulent leurs frères musulmans qui créeront le ‘Hamas.
- Les Trans-jordaniens envahissent la Judée-Samarie qu’ils renommeront Cis-Jordanie, ainsi que Jérusalem-est, ils en expulsent les Juifs, et incitent des Libanais, des Syriens, des Irakiens, des Jordaniens, des Saoudiens, des Yéménites à venir les remplacer, en contradiction avec la loi internationale.
- 24 février 1949 au 20 juillet 1949 un cessez-le feu et un Armistice sont signés entre l’Égypte, la Jordanie, le Liban, la Syrie d’une part et Israël d’autre part. Tous les partis reconnaissent que ces lignes ne sont en aucun cas des frontières.
- 24 avril 1950 trois mois après l’annexion militaire, la Transjordanie annexe et déclare le Royaume Hachémite de la Jordanie sur les deux rives du Jourdain. Dans le silence assourdissant des Occidentaux.

Après la guerre d’Indépendance
- Les Arabes n’acceptent pas l’indépendance d’Israël, ils se lancent dans 3 guerres successives.
- Toutes ces guerres sont perdues par les Arabes.
La Guerre de Suez
26 Juillet 1956, pour financer la construction du barrage d’Assouan par les Soviétiques, Gamal Abdel Nasser nationalise le canal de Suez. Il bloque le détroit de Tiran. C’est un Casus-Belli.
Les deux actionnaires spoliés sont la France et la Grande-Bretagne qui y font transiter leur pétrole.
29 octobre 1956 Israël qui utilise le canal pour joindre la Mer Rouge à la Méditerranée attaque l’Égypte. Suivi par la France et la Grande-Bretagne qui se prétendent force d’interposition appelant au retrait de toutes les forces à 15 km du Canal, l’Égypte refuse. L’Égypte est vaincu militairement. Un cessez-le feu intervient le 7 novembre.
Moscou menace du feu nucléaire Londres, Paris, et Tel-Aviv. L’Otan déclare à l’URSS qu’elle riposterait
Les États-Unis mettent la pression sur les trois alliés. Une force de maintien de la paix de l’ONU la F.U.N.U est déployée le 27 novembre.
Les troupes franco-britanniques se retirent le 22 décembre.
Israël quitte le Sinaï en mars 1957.
La guerre des 6 jours
La guerre des 6 jours
Une nouvelle fois, l’Égypte bloque le détroit de Tiran. C’est un Cassus-Belli.
C’est une guerre éclair, en deux jours, l’Égypte est vaincue, elle perd le Sinaï. L’Égypte recule sur la rive ouest du canal de Suez.
Pendant ce temps Israël contient les armées jordaniennes et syriennes. Elles sont défaites en 4 jours Israël conquiert le Golan, Jérusalem et toute la Judée et la Samarie, la Jordanie est repoussée outre Jourdain.
La Conférence de Khartoum
1er septembre 1967, 8 Chefs d’États arabe décident: « Pas de paix avec l’État hébreu, pas de reconnaissance d’Israël, pas de négociations » c’est le triple non de Khartoum.
Les accords de paix
- 26 Mars 1979 l’Égypte reconnaît Israël, signe la paix, et récupère le Sinaï.
- C’est un coup de canif dans le triple non de Khartoum.
- 26 Octobre 1994 la Jordanie reconnaît Israël, signe la paix, et abandonne la rive ouest du Jourdain.
- 15 septembre 2020 Accords d’Abraham, les E.A.U. et Israël, et le Bahreïn et Israël signent des accords de paix.
- Ces accords seront élargis au Maroc et au Soudan.
- L’Administration Trump se bat pour élargir encore à d’autres pays, elle souhaite surtout y faire adhérer l’Arabie Saoudite.
De l’histoire longue à la crise actuelle
Le conflit actuel est indissociable de cette mémoire violente :
- Poids historique : Les pogroms et massacres nourrissent une méfiance mutuelle enracinée.
- Gaza sous blocus : Depuis 2007, la bande de Gaza est administrée par le Hamas qui a déclenché à 4 reprises les hostilités.
- La quatrième fois c’est par le pogrom du 7 octobre 2023
- Diplomatie paralysée : Les adeptes des accords d’Oslo (1993) refusés par les Arabes, ont compris qu’il fallait oublier de proposer la paix contre des terres. Le ‘Hamas et l’A.P sont unanimes, ils réclament un pays du fleuve à la mer, à la place d’Israël.
- Guerre médiatique : Chaque camp mobilise l’histoire pour légitimer ses positions, complexifiant tout processus de paix.
Enjeux et perspectives
- Rôle des grandes puissances : Soutien américain à Israël, influence iranienne qui arme le ‘Hamas, le ‘Hezbollah, les ‘Houthis. Israël se bat sur 7 fronts et en septembre 2025 la bande de Gaza est totalement détruite, le ‘Hezbollah est anéanti en 5 minutes, l’Iran en 12 jours, la Syrie est sous le feu des bombes, le gouvernement et l’État major des ‘Houthis sont éradiqués. Les chefs du ‘Hamas ont été éliminés à Doha au Qatar.
- Facteur religieux : Jérusalem reste un foyer de tensions religieuses mondiales.
- Stabilité régionale : Les conflits israélo-palestiniens influencent la sécurité du Moyen-Orient et la politique mondiale.
- L’annonce de la reconnaissance par la France d’un État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient tous les ans en novembre, et qui a été avancée au mois de septembre cette année pile les deux jours du nouvel an juif (tout à fait fortuitement). Cette annonce a déclenché des attentats et exactions contre les Juifs dans le Monde entier.
Conclusion :
- Réduire le conflit israélo-palestinien à une conséquence directe de 1948 est une erreur.
- L’histoire longue — des réformes ottomanes aux pogroms du XIXe siècle, des violences des années 1920 aux guerres régionales — explique l’intensité des tensions actuelles.
- Comprendre cette chronologie, ses drames et ses héritages, est indispensable pour analyser le présent.
- Israël a tiré les conclusions pour l’avenir, ce sera l’éradication du ‘Hamas partout où il ira se réfugier dans le monde.
- Et si Emmanuel Macron persiste à reconnaître l’État palestinien, ce qui ne sera d’aucun effet en raison de l’article 80 de la Charte de l’ONU, l’annexion de la Judée-Samarie a déjà été votée à la Knesset, le décret du Premier Ministre ne sera qu’une simple formalité.
- Benyamin Netanyahu vient de déclarer « Il n’y aura jamais d’État palestinien, cette terre nous appartient. »