De nombreuses manifestations contre Charlie Hebdo se sont déroulées à Gaza et à Jérusalem est.
A Gaza, le centre culturel français a été fermé suite aux attaques à l’explosif par des palestiniens.
Pendant que les affreux israéliens présentaient leurs condoléances à la France et respectaient une minute de silence pour Charlie Hebdo, les gentils palestiniens manifestaient en scandant « mort aux Français » « tout mais pas le prophète » « bien fait pour Charlie. »
Sur les murs, on peut lire :
Vous irez en enfer, journalistes français
Tout mais pas le prophète
Que Dieu vous maudisse, adorateurs de la croix
Pour la première fois, un service de police a été positionné devant l’immeuble et dans les rues adjacentes, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les autorités religieuses mais aussi politiques palestiniennes ont condamné les caricatures et les caricaturistes.
L’imam en chef de Gaza, Salim Salama, menaçant, à donner ordre aux musulmans de France de venger le prophète: «Charlie Hebdo n’a pas retenu la leçon, les musulmans du monde, et particulièrement en France, ne sont pas et ne resteront pas silencieux face à des caricatures insultant leur prophète» a-t-il déclaré.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Source : l’Orient le jour
La troisième phase de la guerre djihadiste
Guy Millière – Le démantèlement d’une cellule djihadiste enclenché à Verviers en Belgique le 15 janvier est un événement très significatif, et qui vient confirmer ce que je dis depuis plus d’une décennie.
L’islam radical a déclaré la guerre au monde occidental, et nous sommes en guerre. Des hommes politiques en France commencent à le dire, des journalistes aussi, c’est très bien ainsi, mieux vaut tard que jamais, mais il reste à prendre la mesure de la guerre.
Je partage l’analyse du politologue américain Charles Krauthammer, qui dit que nous sommes dans une troisième phase du terrorisme islamique, et que c’est extrêmement grave.
Dans une première phase, nous avions affaire à des gens venus de pays musulmans, et infiltrés par des groupes djihadistes pour commettre des attentats dans le monde occidental : c’est à ce schéma qu’ont correspondu les attentats du onze septembre 2001, et ceux qui ont suivi, en Espagne et au Royaume Uni.
Dans une deuxième phase, nous avons été confrontés à des gens nés dans le monde occidental, formés au djihadisme par des groupes djihadistes, et qui ont agi seuls, quand bien même il ne fait aucun doute qu’ils avaient des réseaux derrière eux, et qu’il ne s’est jamais agi de « loups solitaires » : c’est à ce schéma qu’ont correspondu les actes de Mohamed Merah ou de Mehdi Nemmouche.
Dans la troisième phase, nous faisons face à des gens nés dans le monde occidental, formés au djihadisme par des groupes djihadistes, financés par ceux-ci, et appartenant à des réseaux structurés mis en place par ceux-ci. C’est à ce schéma que correspond l’action, abominable des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly. C’est à ce schéma que correspond, selon toute apparence, la cellule djihadiste en cours de démantèlement en Belgique.
Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly n’ont pas agi seuls. Ils ont bénéficié d’un appui, de soutiens, de financement. Ils appartenaient à une cellule dormante prête à être activée ou à s’activer toute seule. La cellule de Belgique ne s’apprêtait elle-même pas à agir seule.
Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont été formés, financés et mis en réseau par al Qaida au Yémen. Amedy Coulibaly a prêté allégeance à l’Etat Islamique : ce qui n’est pas incompatible en raison du fait que des branches entières d’Al-Qaïda ont rejoint l’Etat Islamique. La cellule de Belgique semble avoir été une émanation de l’Etat Islamique.
La réalité qui émerge, et que les spécialistes du djihadisme connaissent depuis longtemps, est que des groupes djihadistes ont constitué des dizaines, peut-être des centaines de cellules dormantes à même d’être activées ou de s’activer, et que nos sociétés sont grêlées par ces cellules, qui ont appris non seulement le maniement des armes et la façon de mener une action, de commando, mais aussi les règles de la clandestinité.
La réalité est que ces cellules sont constituées de gens qui ne sont pas des étrangers, puisqu’ils ont des papiers occidentaux en règle, mais qui n’en sont pas moins au service de forces étrangères, dont ils sont des unités combattantes.
Si, lorsque George Walker Bush parlait de guerre globale contre le terrorisme, on avait écouté ce qu’il disait, nous n’en serions pas là .
Si l’administration Obama n’avait pas provoqué catastrophe sur catastrophe sous le regard extasié de tant d’Européens complices, nous n’en serions pas là non plus.
Il y a quelques années à peine, en 2007-2008, al Qaida était largement démantelée et ce qui en restait était sur la défensive, les talibans en Afghanistan étaient également en position difficile et sur la défensive. L’Etat Islamique n’existait pas. Il n’existait pas de cellules dormantes opérationnelles.
Aujourd’hui, al Qaida est en pleine expansion, les talibans s’apprêtent à reprendre le pouvoir, l’Etat islamique existe.
En 2007-2008, l’Iran islamique était lui-même sur la défensive : ce n’est plus le cas. La Turquie n’avait pas basculé : elle a maintenant basculé. La Libye coopérait avec les services occidentaux : elle est maintenant un grand terrain d’entraînement au djihad.
En 2007-2008, Boko Haram était très loin d’avoir l’ampleur délétère qu’il a désormais.
Les Européens complices qui s’extasiaient sur Obama doivent, bon gré mal gré, reprendre le vocabulaire de George Walker Bush. Ils parlent même de la nécessité d’un Patriot Act.
Ont-ils enfin compris ? Je dois dire que j’en doute. Je dois dire que le temps perdu ne se rattrapera pas.
Nous sommes en guerre. Prenons-nous la mesure de la guerre. Même si cela se révélait être le cas, ce que je ne crois pas, il resterait à oser affirmer que la guerre sera dure, âpre, difficile. Qui osera ce genre d’affirmation en Europe ? Qui ? Je ne vois, pour l’heure, personne.
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